L'actualité de la crise : la zone euro prise à son propre piège, par François Leclerc

Billet invité

LA ZONE EURO PRISE A SON PROPRE PIEGE

Les échos de la réunion bruxelloise des ministres des finances et de l’économie d’hier résonnent bizarrement aujourd’hui. Un peu comme s’ils avaient discuté de mesures à moyen-terme – à propos des futurs mécanisme et châtiment que subiraient les pays fautifs ne respectant pas les nombres d’or du déficit et de la dette – alors que Rome était menacée par les flammes.

Une nouvelle fois, l’Europe s’apprête à vivre une crise qui va la secouer, sans que le pesant silence qui l’entoure soit rompu. Sans qu’un signal soit envoyé, qu’une aide soit octroyée autrement que dans l’urgence à un gouvernement irlandais qui essaye de résoudre dans son coin une équation sans solution. Sauf à déclarer qu’on lui fait confiance… pour se débrouiller tout seul !

Après avoir été la vitrine de la dérégulation financière et des facilités fiscales accordées aux entreprises, l’Irlande est sommée de rester le bon élève de la classe, montrant l’exemple, en engageant à nouveau des efforts supplémentaires. Efforts des seuls Irlandais, cela va sans dire, dans le but de combler le déficit créé par leur système financier toujours en déroute totale. Et ce n’est pas fini !

La Grèce a la première tracé ce chemin, mais elle bénéficie désormais d’un soutien financier de l’Europe et du FMI, en contrepartie de lourdes exigences. L’Irlande doit pour l’instant s’en passer, mais cela ne sera pas tenable, d’une manière ou d’une autre.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, un piège identique se referme. Les Irlandais – qui ont déjà beaucoup donné en terme de rigueur – devraient redoubler d’efforts afin de réduire leur déficit public, alors que le sauvetage d’Anglo Irish Bank (AIB) va considérablement alourdir l’addition – qui est déjà de 23 milliards d’euros – et rendre l’exercice hors de portée selon les calculs. En attendant que des additions supplémentaires soient présentées, quand les dépréciations des actifs détenus par NAMA, la bad bank irlandaise, se révéleront comme prévu totalement insuffisantes et qu’il faudra la financer à nouveau, ou quand les autres banques irlandaises, toutes aussi malades, sonneront à leur tour à la porte des pouvoirs publics.

Ce n’est que jeudi prochain que les détails du plan de sauvetage d’AIB devraient être rendus publics par le gouvernement irlandais, mais l’on sait déjà que, afin de tenter d’amoindrir le choc causé par les chiffres qu’il va devoir annoncer, il va présenter deux hypothèses haute et basse, en espérant que seule la basse sera retenue. Alors que l’expérience montre qu’il y a toujours sous-estimation des dégâts au départ !

L’estimation de Standard & Poor’s est d’ores et déjà considérée plus vraisemblable par les analystes : 35 milliards d’euros au bas mot. L’agence a d’ailleurs annoncé qu’elle envisageait de baisser à nouveau la note de la dette souveraine irlandaise, actuellement AA-, si ce montant devait être dépassé comme elle le considère vraisemblable. Certains économistes parlent de 40 milliards d’euros, le quart du PIB annuel. En attendant, les swaps de défaut de crédit (CDS) irlandais grimpaient mardi à 519 points de base (le coût d’une garantie de 10 millions d’euros d’exposition à la dette irlandaise est donc de 519.000 euros).

Il est tout intéressant de revenir sur la décision qui semble avoir été finalement prise de ne pas mettre à contribution les créanciers d’AIB. Ce qui a été dans un premier temps ressenti comme allant être une grande première, car toutes les banques qui ont failli ou ont du être aidées sur fonds publics depuis le début de la crise n’ont jamais brisé ce tabou absolu, que l’on peut élever au rang de crime de lèse-majesté. Pourtant, le gouvernement – l’Etat devenu actionnaire d’AIB – aurait soupesé l’éventualité d’une participation des créanciers d’AIB au coût de son nouveau sauvetage. Tout en se refusant catégoriquement à les identifier, ce qui n’était pas bon signe. Il a alors étudié la possibilité de réserver un sort différent aux créanciers, suivant la nature de leur dette (subordonnée, senior, etc…) ou bien la date de sa création, en raison d’un achat antérieur à l’octroi de la garantie. Tout aurait donc été abandonné.

Deux questions doivent à ce stade être posées. N’aurait-il pas mieux valu, rétrospectivement, laisser AIB couler sans accorder de garantie publique, quitte à dédommager ensuite les déposants et à subir une crise qui aurait pu être moindre que celle qui se prépare ? On a préféré au contraire proclamer que les déposants et les créditeurs devaient bénéficier de la même protection. Etait-il par ailleurs nécessaire de renouveler le 8 septembre dernier cette garantie qui prenait fin ce 29 septembre, pour déplorer ensuite qu’elle fasse obstacle à une décote des dettes ?

Un argument est aujourd’hui utilisé pour justifier l’impossibilité dans laquelle se trouve le gouvernement d’entrer dans cette logique de partage des pertes. Avec comme effet que c’est l’Etat qui va devoir les assumer à lui seul, l’obligeant à rechercher encore des milliards d’euros d’économies supplémentaires dans un pays déjà très éprouvé par ce qui lui a été imposé. Tout tourne, naturellement, autour de la réaction des marchés, et de l’augmentation qui en résulterait des taux déjà exorbitants que l’Etat doit consentir pour se financer. C’est une logique sans fin. Après avoir adopté trois budgets d’austérité successifs, l’Irlande continue de voir son taux monter. Et va devoir s’engager dans une quatrième version plus contraignante.

Après la Grèce – et avant le Portugal qui est désormais dans les starting-blocks – l’Irlande est bien placée pour créer une nouvelle onde de choc en Europe. Cela va être l’heure de vérité pour le fonds de stabilité européen (EFSF), car il va devoir aller sur les marchés pour se financer, avant de le faire en faveur de l’Etat irlandais. Et l’on verra à quel taux il prêtera à celui-ci. De nouvelles estimations de Barclays corroborent à ce propos le taux de 7% donné par Wolfgang Münchau dans son article du Financial Times. Il serait même question d’un possible taux de 8%, selon la banque qui a fait ses propres calculs. Encore un pari impossible qui va être demandé par les autorités européennes. Car, à ce compte-là, il sera plus avantageux pour l’Irlande d’aller sur le marché obligataire ou de frapper à la porte du FMI, un sacrilège !

Quel va être le coût final à payer, en application de cette stratégie qui veut qu’il faut protéger à tout prix le système bancaire, appliquée dès les premiers instants et dans laquelle les gouvernements persévèrent ? Au lieu de soigner le grand malade, ils augmentent le nombre de patients, selon une logique aux résultats très incertains.

Ils ont déjà accentué les disparités au sein de l’Europe, au prétexte de les réduire. La réduction sans attendre et sous de brefs délais des déficits publics, la protection absolue d’un système bancaire dégagé de toute responsabilité, ainsi que la spirale de la récession dans laquelle ils engagent les pays les plus faibles de la zone euro, c’est beaucoup et pour quel résultat ?

D’autant que le pari qu’ils tentent repose d’un côté sur des dispositifs de soutien – garanties des banques et aide financière des Etats – qui sont mal assurés et que les projections économiques leur permettant de valider les plans d’austérité et de réduction de la dette reposent sur des perspectives de croissance intenables.

Au Royaume-Uni, Adam Posen, membre du Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE) vient de préconiser des achats d’obligations souveraines par celle-ci, voire même d’autres actifs. Une politique diamétralement opposée à celle de la BCE, dont la décision murit.

Des voix s’élèvent déjà et réclament qu’une suite au plan de stabilité (EFSF) soit envisagée, et qu’elle soit permanente ! Un article en ce sens est publié par le Financial Times, présenté comme soutenu par Jacques Delors, Joschka Fischer, Romano Prodi et Guy Verhofstadt. Angela Merkel, la chancelière allemande, leur a immédiatement répondu en disant que l’Allemagne refuserait toute prolongation de la durée de l’EFSF. Opposant à cette perspective une modification des traités européens qui permettrait de graver dans ceux-ci des contraintes intangibles de respect des normes de déficit public. Le pari était hier celui des jeunes pousses, chacun bousculant l’autre pour mieux les apercevoir et en faire état, il est désormais celui d’une croissance qui sera introuvable, faute de moteur. Même l’Allemagne, forte de ses exportations, en pâtira.

Une réflexion est également engagée afin de sortir de ce piège qui risque de faire éclater la zone euro, si l’Espagne devait prendre le relais de la Grèce et de l’Irlande. Ou bien la Belgique et même l’Italie, car les candidats ne manquent pas, même si l’on n’en parle qu’à voix basse. Combien faudra-t-il de pays au fond du trou pour que la stratégie actuelle soit remise en cause ? Les avis sont partagés, certains ne faisant pas preuve d’un optimisme franchement béat à ce propos. Aujourd’hui mardi, les taux obligataires irlandais et portugais à dix ans continuaient à se tendre et atteignaient respectivement 6,581 et 6,402%, des niveaux jamais atteints depuis la création de l’euro. Confirmation que le Portugal entre dans la zone des tempêtes.

Des commentateurs cherchent à se rassurer en expliquant que – contrairement à la Grèce – ces deux pays n’ont pas à aller d’ici à l’année prochaine sur le marché pour y lever des capitaux, ce qui reste fort proche, et que cela donne le temps de voir venir. L’Espagne et l’Italie continuent d’émettre dans ce qu’ils appellent « de bonnes conditions », oubliant les taux élevés que les Espagnols doivent consentir. L’espoir fait vivre.

Sur quoi porte donc cette réflexion ? Sur une alternative au défaut de paiement de la dette publique, dans le cadre de ce que les Anglais dénomment liabilities management (gestion des engagements). Une procédure qualifiée de douce, qui esquive le problème de la décote imposée du défaut pour lui substituer une négociation avec les créanciers. Les précédents historiques existent, pour le Liban, le Pérou et les Philippines. Cela rejoint, d’une certaine manière, la proposition de Simon Johnson, déjà citée, d’utiliser le mécanisme des Brady Bonds, utilisé avec succès lors de la crise de la dette latino-américaine des années 80. Autres temps, autres mœurs.

A l’arrivée, il s’agit notamment d’étaler les paiements dans le temps, de les assortir d’un taux d’intérêt plus clément, et en dernière instance seulement de pratiquer une décote. Le tout dans le cadre d’une négociation. Dans le cas de l’Irlande, certains analystes font d’ailleurs remarquer que, tant qu’à faire, si l’on doit de toute manière en arriver à une décote, les créanciers préféreraient qu’elle intervienne tout de suite, car elle sera ainsi moindre ! Le Financial Times n’a pas voulu signifier autre chose en conseillant d’y procéder sans tarder.

Selon cette analyse, ce sera cela ou le défaut de paiement. Il faut d’ailleurs relever, dans le cas de la Grèce qui est au coeur du sujet, que les premiers pas de son plan sont les plus faciles à accomplir, mais que cela va se compliquer par la suite. Car cela nécessitera d’imposer de nouvelles mesures d’austérité, la croissance espérée n’étant pas au rendez-vous. Et que l’on ne peut pas gratter plus que jusqu’à l’os. Par ailleurs, le plan de soutien dont elle bénéficie s’arrêtera en 2013 et elle devra lever sur le marché obligataire rien moins que 100 milliards d’euros entre 2014 et 2016.

Sans doute, la stratégie qui est actuellement suivie en Europe n’est-elle pas plus confondante que ce qui en est le socle : la protection du cœur du système financier. Elle s’explique donc. Cela ne lui donne pas pour autant de sérieuses chances de réussite, en raison de tous les obstacles qui vont se dresser sur la route qu’il est intimé de suivre. Leur accumulation risque fort d’être fatale et le piège se refermera alors.

131 réponses sur “L'actualité de la crise : la zone euro prise à son propre piège, par François Leclerc”

  1. Depuis le soi-disant « plan de sauvetage » du 10 mai 2010, le Portugal, l’Irlande et la Grèce sont dans une situation désespérée.

    Si le Portugal lançait un emprunt à 10 ans, il devrait payer un taux d’intérêt de 6,512 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Si l’Irlande lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 6,739 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 10,807 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    Le soi-disant « plan de sauvetage » du 10 mai 2010 est un échec total.

    1. Les taux pour la Grèce descendent. Une explication? La spéculation se reporte sur l’Irlande? Il y a des bonnes nouvelles en Grèce?

    2. Je ne sais pas pourquoi les taux baissent en Grèce : je n’ai vu passer aucune bonne nouvelle concernant la Grèce.

      Hypothèse : la BCE est en train de racheter la dette publique grecque, d’une façon discrète, voire cachée.

    3. Les analyses et les commentaires sur ce site sont toujours aussi alarmistes, quand ils ne sont pas défaitistes… Serait-il possible de relativiser votre vision de la situation ?

      Personne ne nie les difficultés d’adaptation à cette nouvelle donne économique. Personne ne nie la réalité du chômage, de la paupérisation massive.

      Mais beaucoup de pays dans le monde ont des taux d’intérêt équivalents à ceux du Portugal, de la Grêce ou de l’Irlande. On s’aperçoit avec cette crise que les notations supérieures accordées au pays occidentaux n’étaient que des manipulations mensongères . Ces mensonges révélés, bienvenue sur le plancher des vaches ! Rétrogradation au même niveau que les autres sur des critères plus honnêtes. Et c’est tant mieux.

      De plus, depuis deux ans que l’on nous promet « la fin du système financier », « la fin du monde tel qu’on le connait depuis Bretton Woods », il serait temps de pondérer certaines interventions fatalistes, peut-être intéressées des « bourdons » comme Platon les nomment dans sa République, à l’aune de trois principes élémentaires :
      – l’inertie inhérente à tout système: ça avance de guingois, mais ça avance encore. Pour preuve vos critiques d’un système incapable de se réformer et continuant sur sa lancée !
      – l’instinct de survie des individus et des organisations. Et oui qui veut crever en même temps que le seul système en place que nous ayons ?
      – la capacité de résilience: peut-être considérez-vous toutes les décisions prises comme des bouts de ficelle, des pansements sur une jambe de bois… mais en attendant l’alternative idéale, la panacée, ça tient toujours, jour après jour depuis deux ans.

      Rome ne s’est pas fait en un jour…la réciproque est aussi vraie !!!

  2. M Leclerc, j’ai quelques soucis a concevoir le pourquoi du comment de la crise irlandaise.
    Car apres tout, la dette de ce pays est bien moindre que celle d’autres pays europeens (Grece, France, Italie, …). Par ailleurs ce pays n’a pas connu (a ma connaissance) une bulle immobiliere comme cela s’est produit en Espagne ou aux eyays-unis.
    Alors ou est le probleme ? S’agit il d’une banqueroute financiere a l’islandaise comme semble le supposer vos explications quand au plan de suvetage de la banque AIB ?

    Merci si vous pouvez m’eclairer et, quoi qu’il en soit, encore merci pour vos articles.

    1. Si, la bulle immobilière a éclaté, ce qui explique largement la déconfiture d’AIB.

      Quand à la crise irlandaise en général, d’autres facteurs sont intervenus, dont l’endettement important des particuliers et de l’Etat, qui s’est accru en raison de la hausse des taux. Le réveil a été brutal.

      Le déficit fiscal a explosé, résultat de moindres recettes et des nationalisations des grandes banques, afin de les sauver.

      Le miracle irlandais a vécu, fait de cadeaux fiscaux aux entreprises transnationales qui se sont servis du pays comme tête de pont de l’Europe et d’une dérégulation financière qui a précipité la perte des banques. L’immobilier a porté le coup de grâce.

    2. Il n’y a peut-être pas eu de bulle immobilière à proprement parler, mais la crise se propage maintenant par l’immobilier car beaucoup d’étrangers attirés par le succès économique de l’Irlande sont repartis ces deux dernières années, vendant leurs maisons. Il y aurait à l’heure actuelle 170 000 logements à vendre dans le pays, l’équivalent de 4 ans de transactions.

    3. http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?p=269983#p269983
      Je vis en Irlande depuis presque 4 ans et effectivement, l’impact de la crise se ressent au quotidien de façon très impressionnante. Rien à voir avec la France où quand il y a une crise, on voit au pire plus d’amis au chômage, on entend des commentaires, on voit une fermeture d’usine à la télé.

      Ici, sans doute du fait de la faible population, le changement a eu un impact qui se voit directement dans la rue, comme le nez sur la figure: Je vis à Cork et cela a été aussi progressif et discret qu’une panne de courant.

      Jusqu’à Août-Septembre 2008, je m’étonnais tous les jours de voir autant de magasins qui ne sont même pas imaginables en France pour une si petite ville: beaucoup de barbiers, des magasins minuscules vendant un peu n’importe quoi de la coque de portable aux aliments pour chiens (mais comment font-ils pour vivre en vendant juste quelques trucs en plastique dans un magasin minuscule?). Des dizaines de pubs absolument partout et toujours pleins. Le Jeudu et le samedi soir, les rues étaient plus bondées à deux heures du mat à la sortie des pubs que le Samedi après-Midi, jour du shopping. Les gens étaieent près à payer une fortune tous les mois pour une chambre ridicule et insalubre selon beaucoup de standards.

      Puis du jour au lendemain, en l’espace de quelques semaines, les magasins, puis les pubs ont commencé progressivement à fermer les uns après les autres. Les rues (et les pubs) ont commencé progressivement à se dépeupler le soir. De nombreux immigrants non-qualifiés ont commencé à revenir chez eux faute de trouver du travail facilement.

      Cela a été très spectaculaire, vraiment…. On voit maintenant ps mal de magasins fermés avec l’affiche du promoteur en plein centre-ville. Et désormais les pubs ne sont presque plus bondés même le Samedi soir, à part quelques uns. Les loyers ont baissé faute de trouver preneur!

      Je gérais la location de l’appartement pour 4 personnes et cherchais les nouveaux colocataires moi-même. Fin 2007, je pouvais me permettre d’attendre une semains pour choisir le meilleur candidat à mon avis puis le rappeler: l’heureux élu était en général aussi heureux qu’un chômeur retrouvant du travail, malgré le prix exorbitant.

      Lors de ma troisième campagne de recrutement de colocs à la fin de l’été 2008, quelle a été ma surprise de constater que je n’avais pas de candidats ou presque. En fait j’ai dû négocier le prix de ma chambre à la hausse afin de pouvoir proposer la chambre vide moins cher…. Et ai dû ajouter des photos de l’appart pouer la première fois. J’ai pu trouver in-Extrémis au bout d’un mois, une personne avec qui je n’aurais jamais accepté de vivre normalement.

      En l’espace de quelques mois, la situation a changé de façon vraiment spectaculaire, et j’ai vraiment l’impression que j’étais dans un autre pays il y a 2 ans.

      Cork est très petit, et l’Irlande est très petite et peu peuplée: peut-être est-ce la raison pour laquelle un changement économique a un impact aussi spectaculaire.

    4. Ce qui fait également très peur aux « marchés » c’est la dégradation fulgurante de la situation en Irlande. Approximativement : dette de 35% à 70% du pib en 3 ans, déficit budgetaire de 1% à 15 % sur la même période, etc

    5. La dette par rapport au PNB, PIB etc…est sans importance.
      C’est la dette de l’Etat rapportée à son budget qui est en cause.
      Si la France peut apparaitre plus endettée, elle peut continuer à payer les interets de sa dette, ce qui ne sera bientot plus la cas en Irlande.
      Remarquons ceci: Il s’agit de payer des interets de la dette, pas de la rembourser, ce qui fait que passer de 3% à 6% double la part de la dette dans le budget national.
      Voila pourquoi les politiques ont la trouille…
      Pour rembourser une dette, c’est simple, on lance des obligations de 100 milliards pour payer les precedentes obligations de 100 milliards lancées 10 ans plus tot…
      Il faut signifier que:
      Budget de la dette=Interet de la dette.
      Autre remarque: La finance n’a rien à faire du remboursement de la dette finale par les Etats, eternellement repportée, ce qu’elle veut, ce sont des rentes élévées…
      Cette posture est spoliatrice et prédatrice. Une Europe qui defends cela, n’est plus une Europe qui doit etre défendue, elle doit disparaitre, car elle n’est plus qu’un mensonge néolibéral.

    6. @ybabel : merci pour votre témoignage aussi concret que spectaculaire. Il montre qu’il y a eu un afflux d’immigrants attirés par l’un de ces « miracles » dont le capitalisme a le secret, miracles qui ne font jamais long feu. Ils fonctionnent comme des réactions chimiques qui s’épuisent faute de pouvoir être alimentées indéfiniment en produits réactifs.

    7. Petite remarque étrange:
      Si la BCE prétait à un taux de zéro % à la Grece et à l’Irlande, celles-ci n’auraient plus trop de probémes…
      UNe obligation qui vous coute rien, c’est le pieds non?
      C’est ce que fait la FED aux USA…
      Mais introduire de la monnaie pour payer le vide des produits dérivés toxiques, c’est attaquer la valeur de cette monnaie, qui est l’instrument de mesure de la fortune des capitalistes.
      N’empeche que cela ne résoudrait pas grand chose non plus pour la crise économique, car un chinois est toujours 10 fois moins payé qu’un Irlandais.
      In Irlandais peut faire greve, mais pour le chinois c’est ça ou la prison.
      La loi du plus fort est la vraie loi du marché.
      C’est la globalisation qui est en cause.

    8. Merci Ybabel pour le témoignage.
      @ Crapaud Rouge :
      Le capitalisme financier a besoin de ‘nouvelles frontières’, ‘d’eldorado’, de nouveaux ‘klondike’ : c’est vital à la fois pour permettre aux surplus de se matérialiser quelque part mais aussi pour le ‘mythe’.
      Or, sans le mythe, que reste-t-il ?

    9. « La dette par rapport au PNB, PIB etc…est sans importance » : pas tout à fait quand même car cela représente la possibilité qu’a le service de la dette de partir en « live » si les taux grimpent. Lesquels taux sont au plus bas ce qui signifie que les états échangent actuellement de la dette « lourde » contre de la dette « légère ». Attention au retour de bâton (c’est le mot juste). Et enfin les « marchés » examinent aussi le rapport dette/revenu des états, le rapport dépenses captives / dépenses discrétionnaires, etc…

    10. ybabel merci pour votre commentaire.
      j’ai vraiment eu l’impression de mieux comprendre la vie en Irlande depuis 2 ans.
      De ce que j’ai pu lire ou entendre, j’ai l’impression qu’en Grèce, ce n’est pas comme cela au quotidien. Il y existerai une économie souterraine permettant d’encaisser beaucoup plus facilement les difficultés.
      Ce serait bien d’avoir des témoignages d’internautes concernant le vécu dans différents pays d’Europe voire plus sur ce qui se passe depuis 2008 ! On pourrait le comparer avec les chiffres !
      Qu’en pensez vous ?

    11. Un seul mot suffit pour décrire la situation de l’Irlande : « Boom »

      La dette externe tous acteurs confondus est de : 1.669,957 Milliard d’€…

      Mais on est rassuré : Much of this external debt is offset by holdings of foreign financial assets by Irish residents.

    12. si il y avait une inflation des loyers, il y avait aussi une inflation du prix des biens, donc bulle !

      Crapaud, vous parlez de miracles, les miracles sont des balivernes ; j’ai fait un songe : sur le blog, un coup d’État et de banque centrale déstabilisait le pouvoir, un Crapaud géant prenait les commandes (enfin un miracle).

    13. J’ai le souvenir il y a plus de 10 ans ~ de grands groupes, et, ou filiales de groupes US …qui délocalisaient leurs services comptable, paye, hot-line …en Irlande …

  3. «Le premier ministre José Luis Zapatero doit faire attention», prévient Gilles Moec, économiste chez Deutsche Bank, «alors qu’il arbitre entre des concessions mineures pour faire digérer la rigueur et le risque de perdre la fragile confiance du marché. Les investisseurs exigent une soumission totale à l’orthodoxie budgétaire.»
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/09/28/04016-20100928ARTFIG00665-l-espagne-sur-la-corde-raide.php

    Les investisseurs.
    Exigent.
    Soumission totale.
    Orthodoxie budgétaire.

    Connaissez-vous Gilles Moec ?
    Personnellement, je ne le connais pas.
    Mais il semble appartenir à ces élites ‘bien formées’ (IEP Paris) et ‘bien payées’ (Senior Economist, Deutsch Bank, Bank of America auparavant), ‘mondialisées’. Prêtes ‘à l’emploi’.
    http://uk.linkedin.com/pub/gilles-moec/5/b30/3b9

    Et que font ces élites, quand elles sont ’employées’ ?

    Elles intiment (‘doit’) à un dirigeant d’un pays européen de ‘faire attention’.
    Et pas n’importe quel dirigeant.
    Le premier ministre de l’Espagne.
    Pays démocratique où les citoyens espagnols ‘élisent’ leurs ‘dirigeants’, par des petits ‘bulletins’ de vote, glissés dans une ‘urne’ un soir d’élection au suffrage universel.
    Pays membre de l’Union Européenne et de la zone euro.
    Pays de 46 millions d’habitants.

    Demain, citoyens français, vous recevrez avec votre déclaration d’impôts une lettre de Gilles Moec expliquant que vous ‘devez’ faire attention, si vous souhaitez conserver la ‘fragile confiance’ des ‘marchés. Et qu’en conséquence, vos impôts doubleront car le temps des ‘concessions mineures’ est terminées.
    Sauf pour les riches.

    Citoyens français, petite question, sommes-nous des veaux ?

    1. Sinon, nous avons aussi, une définition du mensonge par omission, ainsi qu’une bonne approche de ce qu’est le cynisme chez l’être humain :
      « Nous savons quels sont les problèmes et nous savons que, dans le cas de l’Irlande, le problème était un modèle de croissance qui ne pouvait pas durer »
      « Nous savons donc quelles sont les solutions. Il n’y a rien de neuf »
      http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20100928.REU0238/l-irlande-secouee-par-les-avertissements-de-s-p-et-moody-s.html

      Pier Carlo Padoan, économiste ‘en chef’ de l’OCDE.
      Secrétaire Général adjoint de l’OCDE.
      Mais aussi professeur d’économie, membre du conseil d’administration au FMI, consultant pour la BCE, la BM et la Commission Européenne.
      http://www.oecd.org/document/37/0,3343,fr_2649_201185_1911402_1_1_1_1,00.html

      M. Pier Carlo Padoan est ce qu’on appelle dans le milieu ‘une pointure’, en économie libérale.
      Le genre de personne dont le métier est d’identifier les problèmes, de rechercher des solutions et de les proposer aux instances de décisions pour leur mise en application, immédiate, de préférence.

      Cette même personne SAIT le type de problèmes auxquels l’Irlande est confronté (un modèle de croissance ‘non durable’, une croissance pas très écologique en quelque sorte : un comble pour un pays aussi vert, n’est-il pas ?).
      Et même, il SAIT les solutions.
      En ajoutant : ‘rien de neuf’ (il aurait pu ajouter ‘sous le soleil’ mais ceci aurait pu être mal interprété en Irlande : M. Pier Carlo Padoan s’est donc retenu car trop de diplomatie ne nuit jamais).

      Mais bien qu’il SACHE, M. Pier Carlo Padoan s’est bien gardé de transmettre son savoir à qui de droit, soit à l’Irlande et aux irlandais en particulier.
      Comme c’est dommage …
      Un oubli, certainement.
      Pourtant, pendant des (dizaines) d’années, l’OCDE a plutôt loué le dit modèle de développement irlandais (assez fortement durable, quand même, de type « modèle +++ », à tendance ‘paradisiaque’).

      Mais c’était avant LA crise, de celle qui vous fait savoir qu’elle enfin arrivée. Et qui subitement, transforme les carpes en lapin.

      Décidément, « Il n’y a rien de neuf », à l’OCDE.

    2. Bien envoyé, zébu, mais quand même, ça me semble plus compliqué. Quand « ils » disent : « (…) nous savons que, dans le cas de l’Irlande, le problème était un modèle de croissance qui ne pouvait pas durer« , « ils » mentent autant qu’avant lorsqu’ils faisaient de l’Irlande un modèle à suivre. Cet argument n’est jamais qu’un truc pour faire passer les plans de rigueur, tout en rassurant les autres qui sont censés avoir, quant à eux, un modèle de croissance qui peut durer.

      A cette réserve près, si ce Pier Carlo Padoan savait vraiment que ce « modèle de croissance » ne pouvait pas durer, alors oui, c’est scandaleux de le dire maintenant, surtout après en avoir fait pendant au moins une décennie un modèle à suivre.

  4. Bonsoir! Un petit mot concernant la grève générale en Espagne qui aura lieu demain. Il s’agit de la première de l’ère Zapatero, évidemment la première depuis le début de la crise et il est très étonnant le silence des medias en Europe à ce sujet. Déjà deux morts parmis les grévistes.

    1. Mes excuses, l’information parlait de victime et se répétait deux fois sur eskup à El Pais! Gréviste blessée par automobiliste forçant un barrage. Eliminez l’information ci dessus si vous le jugez opportun.

  5. eh oui, une équation sans solution, forcément!
    Que la BCE le veuille ou non, elle interviendra et achètera, en quantité quasi illimitée, les créances pourries.
    Comme font les autres autres banques centrales (Fed, BoE, Banque centrale du Japon) qui ont moins de pudeur.
    Les allemands diront ce qu’ils veulent, de toute façon, ce que dit Angela Mzerkel est simplement adressé à l’opinion allemande pour faire croire que le gouvernement serait « sérieux » et n’accepterait pas de payer pour les états en faillite. Toutefois, les exportations allemandes (excessives et cependant vitales pour ce pays) ne continueront que si l’Euro survit. Sinon, un euro seulement « allemand » (ou un nouveau Mark?) grimperait vite très haut, et la compétivité en souffrirait « grave » comme diraient les « djeunes ».
    Ceci dit, vous rappelez que la situation bancaire allemande n’est pas du tout bonne, et l’Allemagne n’est pas du tout à l’abri d’un bascoulement en récession à nouveau.
    Croissance du PIB allemand en 2009: -5%!
    L’embellie actuelle se finit déjà, étant donné que l’euro monte contre le dollar…
    Si l’Irlande, ou n’importe quel autre pays, émettait des SMT, leur problème de dette serait vite résolu!

    1. Et vous revoilà avec vos SMT (signes monétaires marqués par le temps) qui me paraissent parfaitement utopiques. Pour en juger, imaginez que votre système monétaire soit établi en France ou même dans toute l’Europe, imaginez ensuite les comportements individuels que les gens adopteraient pour préserver leurs intérêts (fuite des capitaux, fuite des usines, fuite des hommes), imaginez enfin les moyens que devraient prendre les Etats pour y pallier…On aboutirait vite soit à la disparition du système soit, si les Etats s’entêtent, à de nouvelles dictatures avec de nouveaux murs de Berlin…

  6. Tout ce que vous dites est juste, c’est-à-dire conforme à ce qui se passe. En résumé : vous pensez que ce sont les banques – décideurs et gros actionnaires – qui ont pris des décisions désastreuses (peu importe pourquoi). C’est à eux de payer en bonne justice, en bonne logique. Or c’est l’Etat qui va payer son im-prévoyance, mais surtout son adhésion idéologique au comportement de « l’industrie financière ». (On ne dira jamais assez ce qu’a de manipulateur – de « philistin » – cette expression. La privatisation de l’outil monétaire n’est ni une production de biens, ni de services.) Autrement dit, les contribuables et l’ensemble de la population vont devoir subir une thérapie de choc, dite austérité. La croissance ne sera pas au rendez-vous et l’Etat (etc…) sera d’autant plus accablé. Or les déposants et la population n’ont jamais été interrogé pour savoir s’ils doivent être les seuls à payer, entraînant l’appauvrissement de la grande majorité, fragilisant leur statut de travailleur, détricotant toujours plus vigoureusement la consommation sociale… Ils ne sont coupables de rien. Où pouvaient-ils déposer leurs avoirs (sinon dans les banques) et comment pouvaient-ils (ré)agir à la puissance de l’industrie financière transnationales et donc hors-loi puisque les politiques trouvaient cela naturel, cependant qu’une gauche extrême gesticulaient des imprécations ?
    Soyons clairs, depuis des années, les discussions font rage sur les sans-papiers, le mariage homosexuel, le port du voile, etc. Il n’y a rien à redire à ce propos. Mais pourquoi diantre, un débat de cette nature n’a-t-il pas lieu sur « l’industrie financière ». Certes, les discours moralisateurs, enveloppés de quelques propositions techniques, se sont développés : réduire les émoluments des managers, développer des procédures de contrôle, créer des fonds de garantie, etc… Tout est bon pour ne pas poser « la question » de la socialisation de la dite « Industrie financière ». Mais l’Europe – 3° puissance démographique du monde, 1° puissance commerciale, capable de produire par ses seuls moyens tous les biens et les services (jusqu’aux plus pointus), pour l’essentiel autosuffisante et, si elle était une vraie puissance politique, capable de négocier au mieux ce qui lui manque – peut socialiser à son échelle cette pseudo « industrie finan-cière ».
    Bref, dans cette Europe qui n’est pas une puissance souveraine, on discute « bonnes œuvres », mais on reste incapable de discuter des conditions de survie et de développement des 500 millions d’Européens … autrement dit, d’une véri-table souveraineté européenne, démocratiquement ordonnée. Refuser cette voie, c’est condamner le Vieux Continent à une décadence définitive bouffée par « l’industrie financière », privée, transnationale et donc hors-loi.

    Jérôme Grynpas

    1. Oui,

      1) En Europe, la social-démocratie molle a une grande responsabilité, car elle n’a plus joué son rôle de contre-pouvoir . Or, à tout pouvoir, il faut des limites ; comme, on doit mettre des limites (douces) à un petit enfant, pour qu’il ne devienne pas un homme ( au sens humain ) capricieux et irresponsable, vivant sans aucun recul, incapable d’anticiper sur l’avenir, trop centré sur son propre nombril …
      Ainsi s’est comportée toute une génération politique, perdant toute analyse critique vis-à-vis des économistes, nouveaux dieux, tous dirigés vers un même but , et répétant le même cathéchisme : « j’ai raison, parce que j’ai raison; un point, c’est tout « .
      2) Le but réel ( et caché aux populations) de l’EU étant, non une Europe unie, réconciliée et complémentaire , mais le GMT, les USA étant à la manoeuvre d’une part, avec nos politiciens éblouis, d’autre part,avec la population, par des moyens d’abrutissements télévisuels, et autre pipolisation …
      Le schema d’ensemble n’est visible que maintenant …et, tout un chacun a une part de responsabilité .
      Le prétendu « rêve américain » étant, en réalité un cauchemar consumériste …la population US étant victime également dans cette histoire. Ce Pays ne manque pas d’intellectuels dissidents, mais
      qui les a écoutés, crus ?…peu de monde, car la réalPolitik avait de puissants outils propagandistes .

      Réveil !

  7. Billou s’est fait sacré Suprême Empereur Galactique, à la grande joie de ses parents. Il a exigé d’avoir libre accès à l’usine de chocolat, s’est installé en bout de chaine et s’est gavé pendant des journées entières, sans limite. Il est tombé gravement malade, on l’a hospitalisé et on lui a greffé de nouveaux organes fraichement prélevés sur des donateurs vivants auxquels on n’a demandé aucun consentement. La facture médicale est astronomique et c’est vous qui payez. Ah, j’oubliais, il ne reste plus de chocolat. Et le petit chat est mort.

  8. Les États sauvent les banques parce que de sont les banques qui achètent, contre intérêt, la dette publique des États, c’est aussi simple que ça. L’un a besoin de l’autre et inversement. Ce n’est pas un État qui doit aider ses banques nationales, les dettes publiques sont détenues par des banques de tous les pays de la zone Euro.
    Or il devient évident, avec le déficit de la Grèce et de l’Irlande, que quelque chose doit craquer quelque part pour sauver le reste, on ne pourra pas tout sauver quoi qu’on fasse, et reporter le moment de payer la facture ne fera qu’aggraver les choses.
    La politique actuelle semble être de repousser le problème le plus longtemps possible pour ne pas devoir avouer cet échec toujours plus patent à l’opinion publique, et l’échec de l’idéologie sous-jacente sur laquelle est fondée l’UE.
    C’est un cercle vicieux dont la boucle est bouclée. Pour en sortir il faut faire « quelque chose », J-C Werrebrouck a imaginé une solution qui n’aurait rien d’étonnant :
    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-crise-financiere-et-renouvellement-de-l-offre-politique-57894468.html

    1. Curieux, l’article de Werrebrouck. D’abord, l’article 16, c’est quand même pas rien : les pleins pouvoirs, rien de moins, c’est-à-dire la dictature. Dans les mains d’un Sarko, et compte-tenu de l’air xénophobe que nous respirons, gageons que cet article ne lui servirait pas qu’à traiter des questions financières. Ensuite, revenir à une monnaie nationale et faire de l’euro une monnaie commune, pourquoi pas, mais n’est-ce pas annuler des décennies de construction européenne, puisque chacun protégerait son marché intérieur et qu’il y aurait des problèmes de change entre les monnaies nationales ? Et est-ce que ça ouvrirait vraiment la porte à une ré-industrialisation ? Il me semble que cet espoir est grevé par le progrès technique qui a continué de courir ces 3 dernières décennies : nous sommes loin, en France, de savoir fabriquer tout ce que nous importons d’Allemagne ou du reste du monde. Mais bon, ce n’est pas moi le spécialiste, il est bien possible que j’ai tout faux.

    2. Note sur mon post ci-dessus: quand je dis « il est bien possible que j’ai tout faux », c’est que j’espère être contredit, car on apprend plus de ses erreurs. On se fait beaucoup d’idées qui sont souvent sans importance pour soi, de sorte qu’on ne perd rien à les changer.

    3. L’Euro n’es pas la finalité de l’UE, ce n’en est qu’un élément. Revenir au Franc (ou à l’Ecu) n’est pas non plus une obligation, on peut créer un EuroSud avec d’autres pays qui ne tiennent plus trop le rythme et laisser l’Euro actuel devenir l’EuroMark.
      Le taux de change pourrait être flottant entre Eurosud et EuroMark et fixe mais révisable à l’intérieur des zones, ou fixe-révisable entre les deux zones, flottant me paraît plus facile à gérer, faut voir.
      En pratique je ne pense pas qu’il y ait d’obstacles insurmontables, le problème central sera idéologique : quel projet pour l’EuroSud, si on abandonne le crédo ultra-libéral de l’EuroMark?

      La délibéralisation des tarifs douaniers, alias protectionnisme, est totalement indépendant de l’Euro.
      L’UE achète énormément à l’intérieur de sa zone, je ne pense pas qu’une réindustrialisation massive soit possible mais même partielle ça ne peut qu’aider à mettre à niveau les nouveaux pays arrivants.

      Si on considère les pays de l’Est (ex communistes) comme européens, on oublie toujours la Russie et les républiques exotiques, qui possèdent du gaz et du pétrole en quantité, de la main d’oeuvre et de la place. La plupart des russes sont tout de même beaucoup plus occidentaux que les chinois, une bonne raison de s’allier, non?

      Au sujet de l’article 16, quand je vois comment la plupart des français ont accueillit celui qui a fait don de sa personne à la France en ’40, je crains le pire.

    4. Jean Claude Werrebrouck fait bien de rappeler l’article 16 de la constitution,
      qui permet de substituer une dictature à la « démocratie » parlementaire,
      dès que la classe dirigeante est menacée.
      Et d’affirmer que c’est un des atouts de Sarko

      Toute la gauche, en 1958, dénonçait avec Mitterand le « coup d’Etat permanent »
      de cette constitution pour la bourgeoisie et par la bourgeoisie.

      Aujourd’hui, la gauche réformiste, après s’être vautrée dans le caviar de la Vème,
      fait passer les élections pour des lanternes.
      En fait, la bourgeoisie ne respecte les droits minimaux que le temps de la soumission des dominés.

      Cette gauche plus rien est vendue à la classe dominante, comme en 1940 à Pétain.
      Heureusement, la résistance à l’inhumain, comme autrefois, a le temps pour elle.

    5. Charles est grand !
      oui, de plus, c’est mon surnom, je suis fier de votre position, vous nous faîtes honneur, parfois le parler cru, même s’il dérange, est un formidable énoncé, très explicite ! Il équivaut à une action.

  9. Bonsoir François

    Face aux impasses dans lesquelles se ruent les gouvernements européens et la Commission, il semble que se lève un vent de fronde de la part de plus en plus d’économistes académiques, pourtant pas toujours en opposition radicale à la pensée dominante.

    Le Manifeste lancé par 4 économistes renommés (http://economistes-atterres.blogspot.com/ ) semble avoir un franc succès puisque 630 collègues les ont rejoints. Une table ronde est organisée le 9 octobre à Paris.

    Que pensez-vous de ce texte et croyez-vous qu’il peut être à l’origine d’un salutaire sursaut de la part du monde de l’économie? Merci de votre appréciation…

    1. Plusieurs centaines d’économistes sont atterrés et l’expriment collectivement, c’est une initiative qui mérite d’être appréciée !

      La tentative de démontage des fausses évidences qu’ils ont engagé a le mérite de ne pas rester entre professionnels de l’économie mais de s’adresser à l’opinion publique. Un colloque va permettre de se retrouver, en espérant qu’il sera l’occasion d’adopter des dispositions afin de continuer en ce sens.

      Pour engager au-delà de leur propre monde un dialogue, manifester une ouverture, apporter des clés pour comprendre la crise en cours et discuter des mesures qui devraient être défendues et prises pour y faire face.

      Quant au catalogue proprement dit de mesures proposées, il y a nécessairement matière à discussion, c’est bien ce qui est le plus important à ce stade.

    2. @simplesanstete : d’abord je n’ai pas trouvé ce « Simplifi » dont vous citez le commentaire, ensuite je ne trouve pas son post particulièrement « REMARQUABLE ». « on ne donne de l’argent qu’à des personnes » : vous oubliez déjà que certaines de ces « personnes » sont des « personnes morales », et que l’on prête aussi à des états qui ne sont d’aucune façon des personnes. Ensuite, que l’économie ne soit pas une « science », c’est un sujet qui commence un peu à être ressassé, vous ne trouvez pas ? Ou bien vous ne suivez pas ce blog (ou d’autres) de près. Et qu’est-ce que ça peut faire que l’économie ne soit pas une science ? D’une part, cela ne l’empêche pas d’exister, d’autre part, que sa non scientificité eût été officiellement reconnue n’aurait en rien empêcher les capitalistes de nous abreuver de mensonges.

  10. Depuis Aout 2007 je dénonce le renflouement des banques , elles doivent tomber et leurs actionnaires mettre au pot pour payer les dettes , ce qui ce passe est insensé juste pour que des gens restent en place , celà va entrainer le monde entier dans le gouffre , c’est évident , il faut de suite enlever le pouvoir de décision aux politiques et financiers , mieux vaut quelques années de misère qu’un siècle de décadence.
    La gangrène est partout il faut couper avant que l’animal ne meure.

    1. J’ajouterais que la raison invoquée par les politiques pour renflouer les banques était que le systeme pouvait s’écrouler et pour protéger l’épargne des populations , c’est totalement faux , le simple exemple de Fortis en faillite à couté 100 Md€ (perte annuelle et perte de valeur des actions) c’est donc très loin de la capacité à absorber les liquidités de la population.Alors le raisonnement est crapuleux ……….mais ce mensonge va entrainer la destruction complète des politiques et financiers.

    2. La gangrène est partout il faut couper avant que l’animal ne meure.

      Vous savez l’aspect animal fera toujours parti de la nature humaine, c’est pourquoi n’ayez aucune crainte à avoir l’animal humain a encore quelques beaux jours à vivre, pour les autres espèces animales en voie disparition avant lui ça je ne sais pas.

      Je crois savoir ce que vous voulez dire, comme quelque chose qui serait dans l’air, et que personne ne pourrait se défaire, se débarasser, tant tout cela oppresse et désole le monde à l’usure, comme sur tant de visages de plus en plus marqués un peu partout et par tout cela,
      comme un nouveau mal invisible et que plus personne ne pourrait arrêter aussi bien les plus riches que les plus pauvres et les plus droits parmi les citoyens du monde, ou de démocratie tant tout le monde repose principalement sur tant de toutes ces choses.

      Voyez-vous, j’en suis même arrivé à me dire qu’un plus grand commerce équitable aussi juste et respectueux soit-il à l’égard des plus opprimés ne permettra pas d’enrayer le système de rendre les choses plus durables, car nous fonctionnons trop principalement sur ce genres de choses terrestres, je vous assure, j’aimerai vraiment vous dire autre chose de plus joyeux, mais là c’est vraiment pas évident en ce moment, même dans les meilleures intentions humanistes cela ne restaurera pas mieux l’équilibre climatique, on peut bien sur essayer mais encore faut-il que cela soit permis à l’échelle mondiale comme des grands groupes et multinationales.

      Ce n’est hélas que quelques aspirines médiatiques que nous prenons de temps en temps pour nous dire et nous convaincre que cela peut encore le faire aussi bien présenté soit-il dans un propos à la radio comme dans une autre conférence pouvant encore se faire à trifouilli-les-oies, je peux bien sur me tromper j’espère en tous cas surtout lorsqu’on voit la terre et la nature entrait davantage en révolte contre le monde moderne ou nul pays, nul continent se semble plus guère épargné par le dérèglement de tant de choses, aussi bien dans les corps comme les sociétés.

      Oui je suis très très pessimiste dans l’idée qu’il soit encore possible de sauver le système babylonien et cela par le seul usage bien mis en avant de notre seul vocabulaire moderne, après
      bien sur et dans quelques années nous y verrons déjà un peu plus clair, mais en attendant quelle tribulation pour les peuples, combien en réchapperont-ils vivants au bout du compte et au final ?

  11. Les allemands doivent être ravis, un pays qui fait du dumping fiscal à l’agonie.
    Qui plus est si ça peut contribuer à a faire baisser un peu l’euro ils ne vont pas se lamenter.

  12. « Deux questions doivent à ce stade être posées. N’aurait-il pas mieux valu, rétrospectivement, laisser AIB couler sans accorder de garantie publique, quitte à dédommager ensuite les déposants et à subir une crise qui aurait pu être moindre que celle qui se prépare ?  »

    Je voudrais bien vous y voir : remplacer une carte en plein milieu d’un château de carte c’est pas si facile. Ca se fait ou avec des pincettes ou dans un bloc solide en figeant tout (le mot interdit commençant par N).

    1. Une raison sans doute à cette décision ou non décision, selon l’avis que l’on a de la « faillite AIG »

      Sans doute aussi la raison qui poussent nombre d’économistes à penser qu’il suffit de relancer la machine …

      Je ferais un parallèle avec 1973, la 1ère crise du pétrole, Giscard a décidé devant la montée du chômage de créer l’assistanat avec l’allocation chômage sans contrepartie.

      A l’époque tout le monde pensait, sauf Raymond Barre, que la crise était passagère, il suffisait donc si l’on peut dire de stocker les chômeurs en les rémunérant pour les reprendre une fois la crise passée…

      Nous savons désormais que ce n’était pas une crise passagère, juste constater que la gestion de ce problème n’a pas évolué, on appelera sans doute cela les acquis à la française !!!!

      Bref en ce qui concerne AIG, je pense sincèrement que nombre d’économistes pensaient et pensent toujours que la crise est passagère, ce faisant laisser tomber imposait de le reconstruire ensuite puisque c’était un incident passager et alors selon cette réflexion, conserver AIG était une moins mauvaise solution …

      Voilà je pense sincèrement que ce qui différencie la réflexion sur ce blog du reste de la réflexion économique française en particulier, est de penser que cette crise n’est pas un incident passager mais la fin d’un cycle économique fort et déstabilisant.

      Sur le blog de Paul et de François on pense que quelque chose de profond s’est passé, sans doute et au vue de l’immobilisme actuel de la crise, une certaine désaffection se fait jour, je dirais presque que certaines discussions tournent en rond, ce faisant la réponse à la crise Irlandaise par la communauté européenne est dans la même série, à Bruxelles, je crois sincèrement qu’ils pensent que la crise est passagère, d’ailleurs comment pourrait il en être autrement, depuis des siècles, l’économie a toujours progressé, alors comment pourrait il en être autrement cette fois-ci…un problème en Irlande, pas grave, quand cela va repartir ils se regonfleront, et puis pas sympa les irlandais avec leur option fiscale d’attirer les grandes entreprises sur leur sol, bien fait pour eux, n’avaient qu’à pas être si généreux avec les multinationales…

      L’homme est devenu un dieu, les économistes cherchent dans le passé l’avenir de l’économie du monde et dans la passé il n’y a que croissance entrecoupée d’incidents…donc nous vivons un incident et la reprise viendra car c’est désormais une règle économique certaine comme 1 et 1 font deux.

      D’ailleurs la question est intéressante et je ne crois pas l’avoir vu abordée ici même si les conversations vont dans ce sens, la crise actuelle est elle un arrêt brutal de civilisation ?

    2. Vous avez tout à fait raison : hier un ponte se félicitait que le crédit aux particuliers (à la consommation et à l’immobilier principalement) ressortait du fond de son trou. Quand à la civilisation, je pense que nous trouverons un moyen de qualifier notre évolution de progrès ne serait-ce qu’en faisant de nécessité vertu.

  13. Même des économistes à deux balles comme moi disent depuis 2 ans ou plus, ici et ailleurs, que cette pyramide de dettes ne sera pas remboursée car elle ne peut pas l’être. Il suffit de savoir compter.

    Mais, M. Leclerc, vous avez parfaitement raison : le premier souci est de tenter de sauver les créanciers, pas les peuples. Le second étant de pérenniser cette magnifique construction européenne, faite par des ploutocrates pour eux-mêmes.

    A ce propos, cette furie européenne de rigueur, au mépris de toute considération sociale, n’a pas d’autre but que de sauver banques, banquiers et créanciers. Sinon, quel but logique pourrait-elle poursuivre ?

    Encore un peu de temps, monsieur le bourreau. Même les technocrates de Bruxelles ont pourtant compris que les dettes ne seraient pas payées. Ils ont compris que l’on se dirigeait maintenant, faute d’autres solutions, vers une euthanasie de la dette. Ce qui ne devrait pas manquer d’entraîner l’euthanasie des banques et, donc, du système économique tout entier. Là aussi, il suffit de savoir compter.

    Ces plans de relance, dans un contexte de sur-endettement général, n’avaient pas la moindre chance. Ca aussi, on l’avait bien dit.

    In fine, après le crash, tout devra redémarrer sur un plus petit pied et pas dans la perspective de piller rapido le lithium bolivien pour fournir à chaque consommateur un joujou électrique.

    Mais, avant, il risque d’y avoir une ardoise politique saignante.

    1. au mépris de toute considération sociale

      C’est bien plus révoltant que ça au regard de la conscience humaine.

      Au mépris même de la morale, de l’éthique, de l’équité, de la justice, de la paix civile, de la santé des gens, du simple bon sens, de l’environnement, non je vous assure c’est gens là sont vraiment en train de se mettre le monde à dos, aussi bien même venant de la part de gens qui étaient auparavant avec eux c’est pour vous dire, c’est en fait bien plus scandaleux que ça pour beaucoup de gens ça dépasse même le simple sujet du jour à l’antenne.

    2. L’objectif est de nettoyer les profiteurs (retraités, épargnants,chômeur, etc) tout en sauvegardant les entrepreneurs (banquiers, hedge fund, traders, spéculateurs sur produits alimentaires, milliardaires suisses,…etc). Deux outils : les réformes fiscales anti-niches (à 115 milliard c’est plutôt des niches « deluxe kingsize ») et le massacre des taux (ou quantitative easing dont les gouvernements européens profitent indirectement et les dénonçant hypocritemment).

  14. De l’aveuglement des droites néolibérales européennes.
    Je viens d’écouter sur France Culture un Jean Artuis et un Slama dans un concours d’aneries sommitales.
    -L’élimination de la dette serait la raison meme ?
    Depuis 70 ansles plus grandes puissances économiques démocratiques ont des dettes d’état considérables…Mais possedent aussi leur banque centrale. Sauf les Etats Européens qui ont perdu ce controle au profit d’une synarchie néolibérale. En effet dans ce cas la, la dette devient mortelle: Ce sont les banques qui profitant de la garantie des Etats, se font preter à 0,5% pour preter à 6% et plus…Le monde à l’envers.
    -Les salaires minimum nuisent aux reprises, en empechant les entreprises d’etre compétitives en baissant les salaires. Ensuite la reprise étant la, les prolétaires demandent des hausses de salaires. Cela tue la reprise. Tiens donc?
    Bas salaires, prix bas, déflation. Les matières premieres coutent plus cher, et la paupérisation fait disparaitre le pouvoir d’achat, un des moteurs de toute reprise. Donc c’est stupide, Ces gens la n’ont jamais lu Keynes, ni se rendent comptent que nous sommes dans une société de consommation, qui est désormais bien pire que celle qui existait à l’époque de Keynes! Alors Artuis va relancer le systéme des subprimes pour consommer plus avec moins d’argent? C’est de l’auto hallucination!
    Ils en restent à la loi du marché de Ricardo et de Smith, dans une société industrielle en construction qui avait à l’époque ses propres problémes interieurs (Révoltes en 1848), provoquant paupérisation généralisée des campagnes, fuite des pauvres vers l’Amérique et politique de colonisation impérialiste voulue par le capitalisme à la recherche de matières premieres gratuites.

    En fait ces gens au non de la logique et la raison nous parlent d’un capitalisme irénique qui selon la loi du marché nous conduit vers le nouvel age d’or de l’humanité, mais quin’a historiquement jamais existé!
    Le bien etre vient des luttes sociales contre la capital.
    La réalité c’est: Celui qui domine est riche.
    La richesse de l’occident s’est aussi construite par la domination planétaire, aidé en cela par ses progrés technologiques.
    Le rigolo en fait c’est que l’arme de la globalisation se retourne contre les pays qui l’ont voulue…
    Faut croire qu’il y a un sacré bug dans le systéme libéral.

    1. Pourquoi les êtres de nos jours se sont-ils autant fourvoyés et en très grand nombre dans les mêmes systèmes d’associations terrestres, souvent guère mieux efficaces.

      Serait-ce parce que depuis quelques temps ils ont davantage pris le pli de faire davantage concurrence de tout cela, par habitude ?

      Ah si seulement lorsqu’il fait mauvais temps, ce n’était pas toujours la crise du capitalisme qui était d’abord discuté et débattu en premier dans les mêmes cercles de penser humanistes, chacun dans son puit, et refusant bien encore d’en porter une égale et quelconque responsabilité, surtout dans le tout terrestre matériel et bien mis en place partout dans l’esprit des gens.

      Si ça se trouve le propre positionnement supplémentaire de l’homme dans une doctrine terrestre, ne permet même plus guère à l’autre de s’en défaire, et on se remet alors à accuser et à juger l’autre d’en être le premier responsable dans l’histoire.

      C’est pourquoi certains préfèrent plutôt longtemps combattre et lutter bien courageusement contre une seule tête à la fois mais moi hélas je vois double, peut-être que je suis miope, peut-être que je ne vois plus très bien les choses, et à chaque fois que je vise c’est toujours deux flèches qui partent de mon arc, oh comme la tension est plus grande, croyez moi ça fait bien plus mal aux mains et aux muscles.

      Parfois quand je vise trop bien la bête et par vanité humaine, certains se mettent alors à m’en vouloir mais pourquoi Jérémie se met-il parfois à nous faire du mal, à lutter aussi contre nous, nous qui sommes pourtant si bons, si loyaux, si généreux, si altruistes, si humanistes, si intelligents, si solidaires, si instruits, pareillement aussi échangistes que les autres dans la matière.

      Encore et encore de toutes ces choses qui font mal à l’humanité.

    2. en résumé, nous n’aurions que le choix entre un darwinisme économico social à l’invisible main (tant pis pour les perdants! « ou malheur aux vaincus » dixit Vercingétorix qui ne pensait pas que la formule lui serait appliquée avec la plus implacable rigueur quelques années plus tard…) et une bureaucratie qui sait, qui connait la fin de l’histoire aux sens propre et figuré. La réalité me semble être comme toujours entre ces deux écueils; la difficulté est de savoir louvoyer et donc de donner le bon coup de barre au bon moment et de jeter par dessus bord toutes les idéologies qui ne servent qu’à masquer une réalité humaine constante: le narcissisme dont le miroir est le regard des autres, narcissisme qui peut amener l’homme aux plus terrible excès pour se prouver à lui même qu’il EST. « Vanité, vanité des vanités, tout est vanité » comme disait l’Eccésiaste

  15. Avant que l’annonce officielle en soit faite, le plan de sauvetage d’AIB par le gouvernement irlandais est connu – sauf nouvelle surprise – dans ses grandes lignes.

    5 milliards d’euros seraient uniquement injectés dans la banque, aux bons soins de la Banque centrale irlandaise, alors que les estimations de S&P faisaient état d’un besoin de financement de 35 milliards.

    Des mesures d’accompagnement seraient prises, protégeant d’un côté les actionnaires seniors étrangers, pour semble-t-il – après des décisions successives contradictoires – mettre à contribution les créanciers irlandais, dont la garantie particulière vient opportunément à échéance et dont les obligations seront placées dans une structure de défaisance propre à AIG, en cours de montage. Ce qui permettra de repousser l’heure de vérité et leur dépréciation.

    Les actifs toxiques seront eux versés au compte de NAMA, la structure de défaisance centrale si l’on peut dire. En attendant des jours meilleurs qui ne viendront pas.

    La réponse des marchés a ce montage destiné à réduire au maximum les apports de l’Etat et à ne pas accroître la dette publique ne devrait pas tarder. Car il a toutes les apparences de s’efforcer de repousser à plus tard le problème en ne répondant que partiellement au besoins de financement permettant le renflouement de la banque nationalisée.

    1. A mon sens, la réaction risque d’être fort négative car très en-dessous de l’estimation de S&P (35 milliards, à minima).
      Si ‘les marchés’ manipulent les gouvernements, ils n’aiment pas non plus que l’on se foute de leurs poires en mentant éhontément.
      Je serais TRES surpris si ‘les marchés’ ne venaient pas FORTEMENT sanctionner le gouvernement irlandais AUJOURD’HUI.
      Il faudra surveiller les CDS et les agences de notation.

    2. Petite question François : savez-vous qui sont ces créanciers ‘irlandais’ ?
      Plus précisément, existe-t-il un ‘risque’, via des SICAV ou des OPCVM par exemple, que des investisseurs physique irlandais puissent être touchés ?

      Car le risque est très clairement politique :
      1/ comment ‘vendre’ ce ‘paquet’ aux députés ? (en gros, sauver les ‘étrangers’ contre les ‘irlandais’)
      2/ comment vendre ce ‘paquet’ aux investisseurs physiques irlandais éventuels, qui sont, aussi, des contribuables (qui contribuent déjà au renflouement d’AIG via leurs impôts) ET des électeurs ?
      Concrètement, quelle base politique reste-t-il à ce gouvernement ?

      Pour ma part, je pense qu’il n’y en a plus aucune.

    3. C’est leur tactique depuis le début, partout: repousser à plus tard. Cela comporte plusieurs avantages: cela sert à vider la caisse (au profit des marchés) avant fermeture de la boutique, cela sert à faire payer les contribuables de manière progressive et donc moins visible, cela donne une chance de voir arriver une amélioration miraculeuse et cela sert des intérêts politiques (après moi le déluge).
      Le risque: un écroulement brutal et total. Ce qui serait de toutes façons arrivé si on ne temporisait pas. Donc, cela me semble un choix rationnel.

      François, quel serait l’intérêt de ne plus temporiser? Contrôler la chute?

    4. D’après The Irish Independant, il s’agirait notamment de « Credit unions ». Des établissements de crédit d’un genre particulier au nombre de plusieurs centaines, organisés selon une base locale, professionnelle ou associative. Des sortes de mutuelles de crédit.

      En leur sein, les membres se prêtent mutuellement, à des conditions plus souples et avantageuses que des banques ou des organismes de crédit classiques. Certains y déposent leur épargne, d’autres empruntent.

      Une ligue les regroupent: http://www.creditunion.ie/

    5. @ François :
      « Des sortes de mutuelles de crédit. »

      Ouch ….

      C’est pire que ce que je pensais.

      Les irlandais ne se laisseront pas dépouiller comme ça.
      Si c’est vrai (je veux dire, si c’est cette option qui est choisie), c’est grave.
      Politiquement ET socialement.

    6. @ FL

      Je comprends bien le propos, mais peut-on vraiment arrêter un gros caillou dans sa chute ?

      Mieux encore pour une plus grande somme de petits cailloux filant à toute allure ?

      Crever l’abcès du monde financier d’accord Toubib, mais lequel d’abord ?

      Attendez moi aussi je ne suis pas trop d’accord pour être éclabousser.

      De plus lorsqu’il y a grand arrosage de bonus il y a contre-coup.

      Laissez-moi alors un peu de temps pour faire valise.

    7. @ Mr Leclerc.

      Très beau travail d’investigation, il fallait les trouver les créanciers irlandais de AIB !

  16. Y aurait-il « du défaut dans l’Eire » ? Derrière le jeu de mots qui prête à sourire, la question posée par les analystes de Natixis, dans une note du 9 septembre 2010, traduit les inquiétudes suscitées ces derniers jours par la situation économique de l’Irlande et les déboires de son secteur bancaire. Autrement dit : l’ancien « Tigre celtique » serait-il en passe de devenir la nouvelle Grèce de la zone euro ?

    Il y a d’abord les chiffres, inquiétants.

    Ceux de la dette et du déficit, plombés par le coût du sauvetage d’un système financier au bord de l’asphyxie.

    Selon l’agence de notation Standard & Poor’s (S & P), les nouvelles injections dans le capital de la banque en crise Anglo Irish risquent de propulser la dette publique irlandaise à 113 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012. A un iota de la dette publique grecque qui s’est établie en 2009 à 115 % du PIB.

    Quant au déficit public, il est déjà énorme : il a atteint 14,3 % du PIB en 2009, un (triste) record au sein de la zone euro, et pourrait gonfler jusqu’à 20 % en 2010. Pour mémoire, celui de la Grèce n’était « que » de 13,6 % en 2009.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/09/11/la-zone-euro-recommence-a-manquer-d-eire_1409917_3234.html

    Récapitulons :

    – l’Irlande aura une dette publique de 113 % du PIB en 2012 ;

    – l’Irlande aura un déficit public de 20 % en 2010 ;

    – l’Irlande va se déclarer en défaut de paiement.

    1. Entre l’Eire et la chanson, il y a une marge
      Nous avons l’Eire fin
      C’est l’Eire des rapaces

      Pollution de l’Eire
      l’Eire me manque

  17. LA ZONE EURO PRISE A SON PROPRE PIEGE

    Oui, tout le monde est bien pris dans un engrenage,

    A la laisse, je le redis, chacun suivant bien jusqu’au bout son premier devoir en société, pas seulement dans la zone euro, mais toutes les diverses zones commerciales du monde, du micro jusqu’au macro de plus, tout le monde pris à son propre piège, les chiffres sont partout présents sur les écrans comme dans les coeurs et les esprits, il faut chiffrer et chiffrer encore prioritairement toute l’activité humaine.

    Car c’est bien connu l’amateurisme ça n’à plus cours de nos jours, laissons faire alors un peu plus les experts, les spécialistes de l’économie, du progrès, de la raison, fabriquons et produisons même de meilleurs travailleurs humains à la chaîne.

    Le monde se prépare-t-il vraiment à une crise qui pourrait davantage le secouer matériellement,
    le bouleverser surtout dans les beaux quartiers et les plus hautes tours de ce monde ? A t-on seulement encore le droit sur terre de porter un bonnet d’Ane, de vouloir rester plus longtemps le dernier élève de la classe, comme pour mieux ressembler à la nouvelle portée politicienne bien mise en avant sur les écrans de nos jours, à quoi servent principalement les plus hautes écoles
    de ce monde si bien formés au seul de crédo de la réussite humaine, politico-bancaire.

    On devrait même scier davantage les deux pattes aux gens en période de crise aussi bien en Grèce comme en Irlande pour mieux résoudre les problèmes du monde, ce n’est bien sur jamais leurs propres enfants et petits fils qui sont jetés en pature et aux lions féroces en premier dans l’arène, mais bien tous ceux qui ne font pas encore parti de leur propre famille de penser les choses, le beau monde des affaires humaines mais où l’étau se resserre le plus ?

    C’est une logique sans fin

    Tant que la douleur n’est pas suffisamment forte je continue encore à fonctionner et à penser bien machinalement comme hier, comme dans un autre bureau de plus partout dans lemonde, le pire c’est que malgré leurs beaux écrits de liberté marchande ou bancaire, ces gens-là ne fonctionnent guère plus différemment des bureaucrates, pensons d’abord à sauver nos places, nos réussites.

    Après avoir adopté trois budgets d’austérité successifs, l’Irlande continue de voir son taux monter. Et va devoir s’engager dans un quatrième version plus contraignante.

    Libre à l’homme de vivre plus longtemps selon ses seuls penchants d’avidité et d’avarice
    associative en plus, oh bien sur on préfère toujours présenter cela à l’école et à travers tant d’équations de première, comme meilleure vertu humaine à suivre sur un tableau, l’économisme.

    Pour être plus clair et simple à comprendre, plus ils feront monter les taux et plus les gens se rendront davantage esclaves d’une même obligation de penser la vie et les choses comme eux,
    en espérant quand même qu’ils fassent toujours beau temps sur terre avec eux.

    Quel va être le coût final à payer, en application de cette stratégie qui veut qu’il faut protéger à tout prix le système bancaire, appliquée dès les premiers instants et dans laquelle les gouvernements persévèrent ? Au lieu de soigner le grand malade, ils augmentent le nombre de patients, selon une logique aux résultats très incertains.

    Quand un politicien ne sait plus penser par lui-même et fonctionner autrement, il fait bien évidemment la même chose qu’un autre, il allume tout de suite son téléviseur et alors on se singe pareillement les uns les autres, encore plus si la nausée leur prend davantage à l’estomac. Ils doivent parfois quand même avoir quelques petites sueurs froides, lorsqu’ils préfèrent d’abord remettre leurs propres munitions aux autres, mais quelle grande erreur de conduite.

    Sacrifions d’abord nos beaux idéaux et principes de démocratie, de droiture, d’éthique, de morale, et puis après quand le grand orage nucléaire sera passé, les renards et les serpents pourront de nouveau ressortir de leurs tanières, de leurs trous à rats, selon toujours une seule et même logique de penser sur terre, toujours insatisfaisants les résultats.

    Protégeons surtout les bourreaux, les grands requins blancs de la finance, les mangeurs d’hommes, les destructeurs de famille, si ça se trouve les plus dangereux au monde ce n’est pas du tout le simple petit voleur de pomme de 10 ans à l’étalage, mais bien ceux qui en montrent les premiers exemples de conduite sur terre et en cols blancs. Combien sont-ils ? La grande bande des vautrés de la terre, n’ayant ni patrie, ni foi, ni morale, ni même plus aucun états d’Ames à l’égard du genre humain n’arrivant même plus à suivre, à force d’avoir mal plus mal encore.

    Ah si seulement les chiffres pouvaient toujours mieux les cacher aux yeux des peuples, et ce pauvre moteur à deux temps et explosion qu’est le grand commerce mondial et qui commence sérieusement à avoir de très nombreux ratés de plus à tousser fortement partout, oh mais qui voit encore venir cette grande fumée noire au loin !

    On aimerait bien tous sortir en effet de ce grand piège à rats, hélas à partir d’un certain stade
    dans les sables mouvants et au milieu des alligators, c’est déjà moins évident d’en sortir vivant surtout à force de gesticuler, si encore on pouvait réellement s’appuyer sur quelque chose de plus concret et spirituel entre nous, ça pourrait encore le faire mais là c’est quand même et depuis
    quelque temps beaucoup moins évident surtout lorqu’on préfère continuellement et bêtement surbonner les seules terrestres, comme des choses pouvant encore un peu venir du ciel malgré les nombreux difficultés de plus du moment.

    Oui peut-être que l’idée serait d’étaler davantage le supplice dans le temps, à force on finit bien naturellement par croire et penser que tout cela est bien normal même pour les nouvelles générations condamnés et sacrifiés à la chaine, comme tant de jeunes gens ou d’autres un peu plus agés dans l’écoeurement le dégout de tout cela, arrivé jusqu’à l’os ils ne restent plus alors que la moelle à prendre sur un autre damné de plus.

    Malgré tous leurs beaux costumes de parade, ne serions-nous pas revenus un peu au cannibalisme des voleurs de force, de santé, de vitalité, tous ça parce qu’ils veulent rester plus longtemps les Maîtres d’un monde en sérieuse faillite morale tout de même.

    1. Jérémie, je vous remercie pour vos lignes en général. Je regrette que de rares intervenants ici ne vous répondent jamais, cela m’attriste. Il me semble que si les citoyens du monde entier n’avaient perdu cette part d’humanité essentielle dans nos rapports, respect des autres, écoute, partage, bonté, amour……. le monde n’en serait pas là. Pour que le monde change il faudra que chacun d’entre nous commence par changer – vraiment – et honnêtement, sans changement individuel il n’y aura pas de changement véritable, et même le monde économique ne pourra en faire………. l’économie !

    2. Ne pas répondre ne signifie pas ne pas lire  ! Le rapport entre le nombre de visiteurs du blog et celui des commentateurs réguliers est là pour le prouver.

    3. @ Brigitte

      Merci Brigitte cela me va droit au coeur, merci à vous aussi Monsieur leclerc,

      Rassurez-vous Brigitte, de temps en temps certains intervenants me répondent très cordialement et respectueusement, vous savez ça peut se comprendre mon propos est en général, pas toujours très bien écrit, porteur de chiffres et de statistiques, n’étant pas moi même très qualifié en la matière, j’ose quand même un peu espérer que ma modeste contribution et de temps en temps
      à ce blog, surtout en ce moment enfin vous voyez ce que je veux dire, en espérant ne pas trop noircir le tableau mais c’est pas évident parfois je ne crois pas être d’ailleurs fondamentalement pessimiste à la base.

      C’est juste que des fois c’est plus fort que moi, faut que ça sorte, sinon j’aurais l’impression de vouloir tout garder pour moi, et puis parfois faut bien mettre des mots sur tout cela, sinon comment pourrions-nous mieux en prendre conscience et nous en défaire dans le partage.

    4. Il y a quelques temps, Thérèse Delpech a publié un essai au titre édifiant: l’ensauvagement, où elle relève que les comptes de la 2eme guerre mondiale ( qui devaient solder ceux de la 1ere ) ne sont pas encore soldés. Il suffit de compter le nombre de conflits depuis…Une des façons de résoudre la crise actuelle serait une bonne petite guerre, dont les destructions pourraient relancer la croissance tout en ayant, une fois de plus fait peser tout le poids de « l’ajustement » sur les peuples qui n’en peuvent mais…Tous les « grands » de ce monde étant par nature intouchables, éloignés qu’ils sont des petites vicissitudes de ce bas monde…

    5. @ Marlowe

      à quoi peut donc servir un blog ?

      à exprimer quelque chose, à faire connaître une idée, un projet, à faire connaître une autre information moins officielle, un autre point de vue des choses, à partager, à échanger, à donner,
      à se dire qu’on est pas le seul à se poser des questions ? à quoi sert une fleur ? à quoi sert un arbre ? à quoi sert un politicien ? à quoi sert la démocratie ? à quoi sert l’économie lorsque cela ne pousse guère les gens à aimer l’économie, la liberté ? à quoi sert mon action ou l’action d’un autre ? à quoi sert la justice ? à quoi sert un avocat ? à quoi sert la télévision ? à quoi sert le banquier ? à quoi sert principalement un pauvre ? à quoi sert l’opinion du jeune, du vieux, de l’handicapé, de l’estropié de la croissance, à quoi sert le monde principalement ? à quoi sert tous ces gens de pouvoir et notables ? oui peut-être bien que tout cela ne sert finalement à rien au bout du compte, car le réel changement ne vient peut-être en fait que de tout un ensemble de choses et de circonstances qui nous échappent et cela malgré nos meilleures intentions de contrôle de plus sur les évènements.

    6. @Marlowe

      A quoi peut servir un blog?

      Pour moi, à réfléchir, à écrire, à penser, à rien, à signaler, à se poser des questions, à essayer de comprendre, à échanger des points de vue, à formuler des idées, à dire, à informer, à méditer, et encore à penser, à réfléchir, à rien, à écrire… un blog peut donc servir à beaucoup de choses, pour cela il vaut mieux qu’il soit lu et bien lu, par beaucoup, si possible…

  18. Agonie de l’euro, réalisme britannique

    La zone euro est comme une famille de gens biens en train de divorcer. Vu de l’extérieur, tout va bien. Madame discute aimablement avec Monsieur. Les enfants sont sages. Mais à la maison, on compte les petits pois que chacun met dans son assiette. La confiance et la compréhension n’existent plus. Personne ne peut dire pourquoi on vit ensemble.

    L’Irlande est en faillite, principalement de ses dettes envers ses créanciers européens. Elle est le petit de la famille qui a fait de grosses bêtises qu’il ne peut réparer par lui-même. Les parents ne peuvent pas laisser passer et cherchent des sanctions qui obligeraient le petit à se débrouiller tout seul. Les européens de l’euro veulent que l’Irlande paie toute seule parce que leur propre compte en banque est vide ! Mais le compte en banque du petit est celui de la famille…

    L’Irlande n’a en fait pas d’alternative. Elle doit sortir de l’euro. Parce que l’esprit de famille européen est mort dans la crise monétaire. L’Irlande n’obtiendra aucune aide qui ne lui coûte très cher sur le plan financier et sur le plan politique et social interne. Si elle reste dans l’euro, sa production intérieure continuera de valoir cher sur les marchés extérieurs à l’euro qui est surévalué en valeur réelle. La croissance domestique restera anémique comme elle l’est partout en Europe sauf en Allemagne qui est encore compétitive sur les marchés extérieurs.

    Si au contraire, l’Irlande sort de l’euro, elle accomplira les mêmes efforts sociaux, économiques et financiers mais avec des perspectives de croissance grâce à la dévaluation de la livre irlandaise sur les marchés internationaux. Les britanniques proposent à l’Irlande le remède qu’ils s’appliquent à eux-mêmes. Ne pas dépendre d’une solidarité européenne qui n’existe plus et jouer la valeur réelle de la monnaie. C’est à dire avoir une parité monétaire qui permette de rembourser ses dettes par la production domestique et non par la production de fausse monnaie comme le pratiquent la Fed, la BCE et les autres grandes banques centrales. La fausse monnaie étant l’accumulation dans sa propre monnaie de dettes envers des étrangers qu’on ne remboursera jamais en valeur réelle de richesses concrètes.

    Le paradoxe est que les britanniques (Adam Posen, membre du Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre) proposent pour l’Irlande le Fonds Monétaire Européen qui pourrait sauver l’euro. Ils proposent d’utiliser le marché financier de Londres comme plateforme de cotation du risque souverain et la livre sterling comme unité de compte de ce risque souverain. Ils proposent de transformer la BoE en banque centrale mondiale qui émettrait de la monnaie contre des obligations de n’importe quel pays qu’ils auraient agréé comme financièrement viable à long terme (le raisonnement qu’avait fait l’Américain Brady pour le Mexique et que les Britanniques appliquent à l’Irlande qu’ils connaissent bien).

    L’idée qui fait son chemin en Grande Bretagne est de redonner au monde un point d’ancrage monétaire dans la réalité. La City est un vieux marché très expérimenté dans la cotation de tous les actifs dans le monde entier. La livre sterling n’est plus plombée par des ambitions impériales. Elle est donc acceptable par n’importe quel étranger comme unité de compte neutre par rapport aux impérialismes.

    Si les Britanniques réussissent à convaincre de la justesse de leur analyse, ils attireront sur leur marché l’essentiel de la cotation des risques mondiaux qui permette aux monnaies de compter la réalité. Puis ils créeront une livre sterling intérieure distincte de la livre sterling internationale pour coter le risque souverain britannique et donner sa chance à la production domestique britannique.

    1. Je disais il y a quelques jours à des Espagnols de Barcelone qui sont des amis et de vieux partenaires commerciaux que c’est le pays qui sortira le premier de l’Euro qui s’en sortira le mieux, au moins pour un temps, en pratiquant une dévaluation de fait qui lui permettra de conquérir, pour un temps, des marchés et d’avoir une reprise AVEC emplois.
      Le problème est que peu de gens, et de chefs d’entreprise (PME/PMI), ont une vision qui les amène à dépasser le bout de leur nez ou à voir plus loin que la fin du mois en cours.
      Il est douteux que l’ensemble des pays actifs dans la zone Euro – et cela est plus vrai encore si on pense aux pays du monde – trouvent et mettent en place des solutions communes, d’abord parce que les pays n’existent plus que comme propriétés du Capital, et ensuite parce que la notion d’intérèt commun n’existe pas.
      Il faut donc s’attendre, à un moment donné au sauve qui peut et au chacun pour soi, à l’image de ce qui se passe majoritairement dans le tissu social.

    2. Eeeet..
      Vous n’étiez pas l’auteur d’un article sur la monnaie unique..??

      Ceci dit, la sécession de certains états US fait l’objet de rumeurs depuis le début de la crise. Et ne serait-ce que transformer un état en Islande aurait des conséquences graves pour toute la zone Euro.

      Concernant les Anglais qui viendraient au secours de la zone Euro, cela reviendrait à amplifier encore le pouvoir de la City…
      Soit, se dire que la crise actuelle est juste une mise en bouche et que l’on peut faire encore plus fort…

      Marlowe : dévaluer est AUSSI oublier l’aspect importations…

    3. @ Piotr

      Piotr celui qui en recherchait à en dire le moins possible sur la crise.

       » Economistes trop bavards et généreux comme des rats comme je vous hais  » Piotr

    4. @ Pierre Sarton du Jonchay

      Il y a parfois à la lecture de vos propos des aspects très techniques, très très pointus même en la matière, et puis de temps en temps des propos plus imagés et qui me parlent beaucoup plus c’est peut-être bien plus cet aspect là que j’apprécie le plus, et qui me redonne davantage de l’espoir.

    5. à Yvan,

      Quand vous avez une économie qui est essentiellement exportatrice, le choix de la dévaluation compétitive s’impose.
      La question est de savoir pour combien de temps.
      La question est posée pour l’ Allemagne, la Chine et d’autres.
      Et ainsi de suite.
      Le cours terme, le bilan de fin d’année et les primes qui l’accompagnent, commandent tout.

    6. @Jérémie,
      François Leclerc a titré son billet « la zone euro prise à son propre piège ». Mon propos est de déconstruire le piège européen par la réalité de l’Europe, une réalité toute aussi politique et culturelle que financière. C’est le désajustement du discours et des intentions à leurs réalités notamment financières qui piège les européens. Et le réalisme est encore et toujours du coté des Britanniques.
      Comme la monnaie universelle est une technique d’ajustement réciproque du discours à la réalité matérielle, il faut envisager que les Britanniques puissent nous conduire à la MU. Keynes était britannique, très au fait de la complexité du réel, très cultivé et maître de la simplification du réel par le discours. La vraie technicité est une expression de la simplicité. Je comprends votre remarque.

    7. @ Pierre Sarton du Jonchay :
      « L’Irlande n’a en fait pas d’alternative. Elle doit sortir de l’euro. »
      C’est fort possible. Mais si c’est le cas, c’est la fin de l’euro, du moins de l’euro tel qu’il est configuré actuellement.
      Je ne voudrais pas parier sur la fluctuation de cette possibilité ( 🙂 ) mais les irlandais seront d’abord étrillés et étripés avant d’en arriver là.
      Pour le réalisme économique des britanniques, je me méfie car c’est ce moteur là qui a fait fonctionné l’empire britannique, création de la City. D’autant plus s’ils proposent aux irlandais de venir ‘coter’ la livre irlandaise à la City : ils referont par la monnaie ce qu’ils n’ont pas pu faire par le politique. Car l’Histoire du RU et de la République de l’Eire est quand même très particulière : un morceau d’Irlande continue d’exister en RU.
      Je serais les irlandais (et connaissant leur fierté nationale), j’y réfléchirais à deux fois …
      Cordialement.

      PS : article ‘révélateur’ (qu’est-ce qui ne l’est pas en ce moment ?) de l’Irish Independent.
      « THE Government admitted yesterday that it is powerless to stop banks and building societies « fleecing » mortgage customers. »
      http://www.independent.ie/business/personal-finance/property-mortgages/government-cant-stop-mortgage-hikes-2351291.html
      ‘powerless’ : sans pouvoir, impuissant
      ‘fleecing’ : plumer
      Si on avait le quart de la presse irlandaise en France, on y verrait certainement plus clair sur nos banques …

    8. @ Pierre Sarton du Jonchay

      il faut envisager que les Britanniques puissent nous conduire à la MU. Keynes était britannique, très au fait de la complexité du réel, très cultivé et maître de la simplification du réel par le discours.

      Oui peut-être bien, je me demande quand même si le langage très Anglophone du monde des affaires ne contriburaient pas indirectement à un plus grand blocage de l’esprit du monde.

      Je n’ai pas lu Keynes sans doute un très grand esprit de l’économie et de notre temps, je me demande quand même si l’homme peut réellement bien appréhender toute la complexité du réel dans un monde, aussi cultivé soit-il en matière de ceci ou cela. Je ne crois pas non plus que le discours apporte vraiment à l’autre une réelle simplication de vie au quotidien, surtout venant
      de la part de gens trop instruits en matière de ceci ou cela, mais on se comprend je crois.

      Je n’attendrais pas non plus très longtemps après Mère-Grand si ça fait trop mal grand Père !

  19. Aujourd’hui mercredi 29/09 : grève générale en Espagne, mais aussi « manifestation contre l’austérité » des syndicats européens à Bruxelles, à propos présentation par la Commission européenne des propositions de « rétorsion » contre les mauvais élèves en matière de déficits. De 80.000 à 100.000 personnes sont attendues.

  20. Un très mauvais remake – il est rarement le cas qu’ils soient meilleurs que l’original – vient d’être réalisé par Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques.

    Il vient de réaffirmer toute sa confiance dans la possibilité que va avoir l’Irlande de se débrouiller toute seule, tout en demandant au gouvernement de préciser comment il va s’y prendre.

    Ce dernier n’a pu que confirmer qu’il était hors de question de faire appel à l’EFSF (le fonds de stabilité européen).

    Voilà qui rappelle fâcheusement les mêmes dénégations grecques, avant d’être secouru dans l’urgence.

    La question mérite d’être posée dorénavant: à quoi sert donc l’EFSF ? Des accords confidentiels n’auraient-ils pas été pris avec les Allemands, afin de donner à ceux-ci des garanties supplémentaires qu’il ne sera utilisé qu’en toute dernière extrémité  ?

    1. Je suis persuadé que l’EFSF sert à gagner du temps et préparer les esprits vers quelque chose de plus sérieux genre fond monétaire européen assorti des émissions de dettes correspondantes voir même un »assouplissement quantitatif ». Les allemands devront accepter quand la situation des landesbanken sera mûre….

  21. On s’achemine à pas comptés vers la seule solution viable: nationaliser les banques, effacer une partie de la dette, allonger le temps de remboursement du restant à taux d’intérêt supportable (donc faible)

  22. Je ne sais pas si mon entourage est représentatif mais tout le monde me dit :
    1/ les dettes actuelles ne seront jamais remboursées;
    2/ si défaut il doit y avoir, c’est sans importance;
    3/ il n’y a pas d’autres solutions que générales, c’est à dire mondiales, alors on est mal barrés !

    Je ne suis pas loin de penser que même les gens les moins bien informés sont sur cette ligne. Les autorités (politique, économique, financière) doivent le savoir non ? Pourquoi alors tout ce cinéma ? Moi (pas moi mais Moi le commentateur sachant commenter) a raison, on cherche à tirer le maximum avant fermeture. On est vraiment mal barrés.

    1. Non, Didier.
      Chercher à tirer le maximum avant fermeture n’est pas plus mal.

      En effet, cela provoquera des réactions encore plus violentes, car, même si nous n’en avons pas l’impression, depuis deux ans, le gars normal qui n’avait pas en poche un doctorat en économie sait maintenant que la finance va le laisser dans la misère. Car elle l’a créée, cette misère, par concentration excessive.

      Donc, ce sauve-qui-peut est globalement TRES bénéfique.

  23. Pendant que l’Irlande sombre, messieurs Slama et Arthuis expliquaient ce matin sur France Culture tout le coeur du problème Français mal des charges sociales, d’un état trop pesant et de l’urgence de freiner les dépenses inefficaces et contreproductives (études à l’appui bien entendu).
    On attends avec impatience leur explication de la faillite Irlandaise.
    Mais comment ces gens là peuvent ils encore nous balancer leur balivernes avec autant d’applomb!

    1. Ils sont dans leur logique de penser, ils remplissent leur devoir, comme pour le banquier, le politicien, le bureaucrate, ils sont bien nés pour ça en premier c’est toute leur vie, leur carrière.

      Comme si la multiplication des petits débats de plus en matière d’économisme, pouvait encore nous permettre de mieux faire machine arrière mais quelle grande erreur, en tous cas ils ne pourront pas dire de ne pas avoir été prévenus.

      Sans doute qu’un trop grand bonheur matériel et individuel rendra toujours l’homme aussi aveugle et sourd envers son prochain comme pour beaucoup d’autres, mettre d’abord l’autre de coté.

      Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. [St Luc]

  24. L’Europe anti démocratique et des banksters signe son arrêt de mort avec ceci …

    L’Europe propose de renforcer la discipline budgétaire en plein mouvement de grogne contre l’austérité

    La Commission européenne a proposé mercredi une réforme ambitieuse des règles de discipline budgétaire, alors même que 80 à 100.000 personnes sont attendues à Bruxelles pour manifester contre les mesures d’austérité des gouvernements.

    Selon un communiqué, les propositions adoptées mercredi constituent « le renforcement le plus complet de la gouvernance économique depuis le lancement de l’Union économique et monétaire », il y a dix ans. Elles ont déjà été évoquées par les Etats membres au sein du groupe de travail présidé par Herman Van Rompuy, où règne un consensus quant à la nécessité d’assainir durablement les finances publiques. Tous les pays ne sont toutefois pas d’accord sur les manières d’y parvenir.

    La Commission propose un arsenal de mesures, notamment la possibilité de sanctionner les pays jugés trop laxistes, y compris dans les périodes de croissance économique. Elle veut aussi mettre davantage l’accent sur la dette publique.

    Les pays européens seraient tenus de progresser à bon rythme vers leur objectif budgétaire à moyen terme, défini au niveau de l’UE. S’ils dévient de cette trajectoire, la Commission pourra les avertir et éventuellement les punir. La sanction prendrait la forme d’un dépôt financier obligatoire avec intérêts. En cas de déficit supérieur à 3% du PIB, les Etats perdraient même l’intérêt, voire la totalité du dépôt si le déficit n’est pas corrigé. (MDP)

    Un véritable suicide collectif

  25. La dématérialisation et la mondialisation…pour faire court…ont rendus les systèmes d’échange (commerce et finance) beaucoup trop COMPLEXE et donc INGERABLE à l’échelle humaine.

    La gestion via les mathématiques et algorythme, même si cela semble donner vaguement le change, n’inversera pas la tendance évoquée par Pierre SARTON du JONCHAY.

    Il faut revenir au concret et sans revenir « au troc » baser la monnaie sur ce qui est réellement produit et ne plus faire du crédit exponentiel.

    Ce qu’évoque Flore VASSEUR dans son dernier livre est tout à fait possible, nous avons joué les apprentis sorciers!

    C’est ce que je ressens profondément.

    1. C’est ce que je ressens aussi,

      Mais voilà le système fonctionne d’une telle manière, brutale, inconsciente, qu’il me pousse, me force à encourager davantage sa chute, comme s’il y avait quelque chose en moi qui me poussait à vouloir davantage hâter cela mais pas seulement dans ma dimension la plus animale ou révolutionnaire, combative, mais aussi dans ma dimension la plus froide, réfléchi, humaine, charitable, comme si cela devait arriver, faire parti du cours des choses et cela afin de pouvoir mieux montrer à l’ensemble de l’humanité moderne, toute l’horreur de plus des choses mises en place mais pas seulement au niveau de la monnaie plus ou moins bien employée pour autrui.

      J’aimerais tant pouvoir encore comme vous, garder encore cette mesure dans un propos, tel que le votre par exemple, l’idée qu’il soit encore possible de ramener le monde moderne à la raison et à la prudence. Mais qu’est-ce que cette mégacrise nous apprend surtout et bien que le très grand moteur à deux temps du commerce mondial peut très bien caler et recaler, et cela en l’espace de quelques jours ou quelques heures, que la direction ne fonctionne plus très bien, que les freins ne répondent plus depuis fort longtemps, que ça fuie même de partout au niveau du joint de culasse, que les pneus sont très usés, que les rouages se grippent même un peu plus partout, que ce sont hélas toujours les mêmes aux commandes et que la météo sur terre ne sera peut-être pas non toujours au rendez-vous pour faire croissance, comme ivrognerie de plus sur terre et devant des millions et des milliards dans la panade, pire même qu’ils en ont davantage les moyens matériels et médiatiques de faire taire toute autre voie trop dissonante et dérangeante dans leur monde.

      Ils ont beaucoup vouloir continuellement accaparer et captiver l’attention des êtres à l’image, le bien triste tableau du monde est bien là devant nos yeux, l’égoïsme marchand arrivé au pinacle
      de ce monde et plus encore de domination et de brutalité politico bancaire de plus sur autrui, comme l’association d’une plus grande somme de malfaiteurs, d’invididus costumés et cravatés, provoquant volontairement par conséquent une plus grande dissociation et dislocation des rapports humains et charitables en société, radicalement à l’opposé des premières valeurs de l’évangile, que l’on soit d’ailleurs croyant ou pas, peu importe évidemment tout ce qui pourrait encore subordonner les seules choses terrestres à l’esprit les dérange encore, ça ne passera jamais d’ailleurs dans un tel monde.

      Comme une plus grande déchirure de plus entre le monde d’en haut et le monde d’en bas ne
      se comprenant plus, deux humanités se regardant et de défiant de plus en plus comme deux grands chiens de faïence, qui mordra le premier l’autre en cas de pénurie alimentaire ou énergétique bientôt, demain, ? La fin d’un monde d’une civilisation commerciale se trouvant
      très très proche de l’implosion systémique, de ce terrible moment, comme un grand film.

      Y sommes-nous vraiment bien préparés spirituellement, j’ai bien peur que non hélas mais
      n’est-ce pas surtout ce qu’ils veulent d’abord nous faire voir et entendre de leur monde.

    2. Jérémie,

      Ne dites pas que vous n’écrivez pas bien. Vous êtes un poète, notre poète des temps qui courent.
      A travers vos longues phrases vous donnez un visage, une expression, une pulsation roborative à beaucoup des constats, des interprétations des maux qui nous affligent. Il y a un coté catharsis dans votre prose, en mettant en scène notre monde en folie, vous purifiez nos sentiments, et insufflez dans ce blog une énergie, celle dont nous avons tous besoin pour ne pas seulement espérer avec notre raison. On y revient toujours, la raison sans les sentiments n’est rien. J’en suis convaincu, les puissants vont à un moment ou un autre perdre les pédales, car ce sont des monstres froids.

    3. @ Pierre-Yves

      Vous avez raison je ne devrais pas me dire ça, c’est pas très vendeur ni plus commercial pour ma personne, à vrai dire pour être un peu honnête avec vous je n’ai jamais vraiment su bien me vendre, tout le monde n’est pas né non plus pour être policitien, commercial, etc…

      Ca vient peut-être un peu de l’esprit des riches qui nous poussent, nous influencent et nous obligent si souvent à nous comparer à eux comme à notre propre insu sans même que nous nous apercevions.

      C’est bien la première fois que j’entends une telle chose à mon égard, d’habitude c’est éloigne toi plutôt de moi, de mon bureau, de ma société, de ma salle, de mon journal, de ma rédaction, de mon forum, de mon information, de mon environnement, de mon parti, de mon mouvement, de ma société, de ma communauté, de mon agenda, de mon emploi du temps, toi le pauvre homme modeste et illetré de plus soit-il dans mon pays, ne vois-tu pas qu’à travers ton propre regard différent sur les choses, tu n’es pas encore bien Ok pour la société, ne comprend donc tu pas que le réel devoir d’un pauvre bougre de plus sur terre, c’est d’abord de se laisser conduire par l’esprit des autres, les gens de biens que ce soit d’ailleurs à la lecture infaillible de Keynes, Hayek, Marx, Krishnamurti et compagnie. Vous en voyez-vous beaucoup et votre coté, des notables du socialisme, du communisme, du capitalisme, du libéralisme, de la bureaucratie européenne ou mondiale en fréquentaient beaucoup des gens comme moi, pensez-donc.

      Vous m’avez fort bien compris P-Y-D surtout lorsque vous parlez de la raison sans les sentiments, à vrai dire les gens du monde moderne pensent que tout part de la tête, de l’intellect, moi je pense au contraire que tout part au contraire du coeur, hélas des fois ça va si vite à la lecture d’un livre, l’écoute d’un autre, que même les plus grandes têtes de notre temps ne s’en apercoivent même pas dans leur vie, des aveugles conduisant des aveugles jusqu’à la prochaine guerre, d’ailleurs n’est-ce plus maintenant qu’à travers de plus grandes guerres commerciales que les hommes savent beaucoup mieux faire la paix quelques temps et faute de mieux dans les esprits.

      C’est pour vous dire comme le monde se sent toujours aussi si mal à force de nous donner toujours des pierres et des graviers à boire et à manger. Comme vous, je suis convaincu que tôt ou tard les grands de ce monde vont bientôt perdre la face si ce n’est pas déjà fait pour les premiers, et là on verra bien qui sont vraiment les premiers et les derniers dans l’échelle sociale de ce monde surtout à partir d’une certaine hauteur de réussite dans un tel monde de singes.

    4. « …la raison sans les sentiments, à vrai dire les gens du monde moderne pensent que tout part de la tête, de l’intellect, moi je pense au contraire que tout part au contraire du coeur, hélas des fois ça va si vite à la lecture d’un livre, l’écoute d’un autre, que même les plus grandes têtes de notre temps ne s’en apercoivent même pas dans leur vie, des aveugles conduisant des aveugles jusqu’à la prochaine guerre, d’ailleurs n’est-ce plus maintenant qu’à travers de plus grandes guerres commerciales que les hommes savent beaucoup mieux faire la paix quelques temps et faute de mieux dans les esprits. »

      J’avais fait à peu près la même remarque il y a quelque temps, en disant que la véritable bifurcation remontait au temps où l’homme, après avoir découvert qu’il avait un cerveau, s’est convaincu ou laissé convaincre qu’il allait devoir passer le reste de son (in)humanité à jouer avec ce nouveau joujou. Est-ce une tare ? Sommes-nous menés par des tarés ? Hum…si on commence à y réfléchir on risque de basculer de l’autre côté ! C’est pour cela qu’il faut des poètes, qui puissent parler de coeur à coeur…

    1. Hhmm.. à prendre avec des pincettes : la dette américaine est de 8500 milliards pour le graphique mais est donnée à 9500 pour Onubre…

      Notez, qu’est-ce que 1 000 milliards…??? :
      http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9844
      « La Fed prépare un nouveau programme de monétisation qui, selon Goldman Sachs, pourrait atteindre 1000 milliards USD (WSJ) »

    2. @ Julien Alexandre

      Enorme,

      Heureusement qu’on parle principalement d’économie dans les plus hautes sphères de ce monde
      et cela depuis quelques temps ou plusieurs générations, sinon qu’est-ce que serait alors dans l’esprit des gens.

      Trop d’économisme tue peut-être fatalement l’économie du monde et à petit feux doux.

      Mieux aurait-il valu alors à ces gens là de parler moins de toutes ces choses.

    3. Julien.

      En effet, je rabâche assez souvent que la consolidation de la dette devrait pouvoir être calculée sur la base des comptes des états MAIS additionnée de toutes celles des administrations qui en dépendent.
      De même que la dette privée devrait pour être complétée des dettes monstrueuses des banques et autres entreprises privées.
      La gestion m’a pris tout petit et ne me lâche plus malgré l’âge et les études…

      Ce qui est intéressant dans cette vision mondiale est qu’elle l’est, d’une part, et que l’on pourrait se rapprocher de la vérité en extrapolant sur la dette « officielle » par rapport à la dette réelle de 3 à 4 pays. Statistiquement, on ne devrait pas être loin du compte.

  26. Bon débarras, au revoir l’euro et bye bye l’Europe. Cette Europe qui choisit le chômage et la tirs-mondisation pour complaire aux plus riches et aux banques.

    Quel intérêt ? Qu’avons nous à y gagner ?

    Baroso et sa commision de tarés sont en train de faire exploser cette Europe dévoyée. Tant mieux

    1. Ce sont les US qui nous poussent dans cette direction. Pas l’Europe.

      Les US pilotent l’Europe par l’intermédiaire de l’Angleterre, tout simplement.

  27. Coup de cafard.
    La gestion de la crise financière par les gouvernements démontre que la politique retenue vise la sauvegarde coûte que coûte des intérêts des banques, de leurs marges et de leurs créances.
    Ceci n’est possible que dans deux hypothèses :
    – Soit les gouvernements sont totalement inféodés au lobby bancaire.
    – Soit la situation véritable des banques est à ce point critique que le système est tenu à bout de bras depuis 2 ans.
    La masse d’actifs pourris dans le bilan des banques est telle que cette information est au mieux un secret d’état. Le pire serait que les gouvernements ne soient pas réellement informés, au quel cas il s’agirait d’une forfaiture criminelle. (requalifiable en crime contre l’humanité ?).
    La politique retenue est donc une fuite en avant permettant de gagner du temps (en fait d’en perdre puisque aucune alternative crédible sur le moyen terme ne semble étudiée faute de consensus durant ce même temps) et de maintenir un système chancelant.
    L’interdépendance des banques entre elles et des pays entre eux via des créances/dettes croisées est telle que le sauvetage du système est, sans solution, sans reconstruction d’un système mondial des monnaies et de régulation, même en réduisant les populations à l’esclavage (sachant que les esclaves sont de piètres consommateurs…ces ingrats !).
    Le plus probable est donc un effondrement du système remettant les « compteurs à zéro ».

    Le véritable problème devient, imaginer les conséquences pour les populations d’un tel cataclysme. L’aspect virtuel de la finance se transformant en paralysie de la vie économique présente.
    Imaginons qu’une (que les) banque(s) fasse(nt) faillite, que deviennent les avoirs/dettes des clients, des entreprises,…?
    Comment limiter/éviter des troubles sociaux dramatiques ?
    Comment faire circuler de l’argent pour simplement vivre ?
    Comment se préparer à cette situation ?
    Quel sont les outils ? Quel plan ORSEC est disponible ?
    Y a t il quelqu’un sur cette planète qui y anticipe cette situation ?
    Seuls les argentins semblent avoir fait cette expérience récemment !

    J’oubliais ! Il n’y a lieu pas étudier cette hypothèse qui pourrait s’avérer
    auto-réalisatrice !
    Un monde de fous !

    1. C’est le genre de propos que je ne peux m’empêcher de citer à d’autres, vous avez raison nous ne sommes pas du tout préparés à cette éventualité surtout de nos jours, mais pas seulement sur le seul plan social mais aussi psychologique, pour le spirituel ce n’est même pas la peine n’en parlons même pas vous vous rendez compte ?

      Imaginons qu’une (que les) banque(s) fasse(nt) faillite, que deviennent les avoirs/dettes des clients, des entreprises,…?
      Comment limiter/éviter des troubles sociaux dramatiques ?
      Comment faire circuler de l’argent pour simplement vivre ?
      Comment se préparer à cette situation ?
      Quel sont les outils ? Quel plan ORSEC est disponible ?
      Y a t il quelqu’un sur cette planète qui y anticipe cette situation ?

  28. ybabel dit :
    29 septembre 2010 à 02:49

    Beau témoignage sur l’Irlande. Merci.
    Derrière tout ça, il y a de vrais gens.

    1. Heeeu…

      Pourquoi « derrière »…???

      Cela commence à m’être aussi insupportable que de parler d’ « élites » pour les gens riches. Surtout lorsque l’on voit par contact leur mentalité.

    2. Elite : ensemble des personnes les plus remarquables (d’un groupe, d’une communauté)…
      adj.:éminent, supérieur…
      Remarquable : digne d’être remarqué, spécialement par son mérite, sa qualité …
      Mérite :- ce qui rend une personne digne d’estime
      – ce qui rend ( une conduite) digne d’éloges
      ensemble de qualités particulièrement estimables
      Le Robert.

      Voilà pourquoi, parmi ceux qui mènent le monde actuellement, je ne vois personne qui puisse être nommé ainsi .

      Donc, « élites » ou zélites semble plus appropriés !

    3. « Le p’tit cheval dans le mauvais temps
      qu’il avait donc du coura-a-ge
      ….
      Tous derrière tous derriè-ère
      Tous derrière
      Lui devant « 

  29. crapaux rouge;
    Oui l’article 16 n’est pas utilisable au quotidien d’où des circonstances très encadrées par le texte.
    Ce que je veux expliquer c’est que nos systèmes politiques et nos croyances sont telles qu’à l’occasion d’un défaut ( on parle beaucoup de l’Irlande aujourd’hui) il pourrait y avoir pour celui qui est au pouvoir, tentation de gagner les élections en procédant à une véritable rupture épistémologique. L’aggravation de la crise et la situation particulière de la France dans la zone Euro sont pour le détenteur au pouvoir un moyen unique de se reconduire au pouvoir et mieux d’entrer dans l’histoire. Ce n’est pas tous les jours que l’histoire ( même dramatique) avance les plats.

    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-crise-financiere-et-renouvellement-de-l-offre-politique-57894468.html

    1. « Ce n’est pas tous les jours que l’histoire ( même dramatique) avance les plats. »

      En fait, on parle d’Histoire avec un grand H quand justement ça devient dramatique. Les périodes heureuses n’intéressent personne ni en histoire ni dans les romans. 🙂

  30. Cette analyse d’Alain Touraine dans EL PAIS dimanche, autre décryptage:

    La crise à l’intérieur de la crise

    « Nous ne sommes pas économistes, mais nous essayons de comprendre.Nous voyons une situation de crise-financière, budgétaire, économique,politique-toutes définies par les incapacités des gouvernements à proposer d’autres mesures que l’austérité.Il y a finalement une crise culturelle: l’incapacité à définir un nouveau modèle de développement et de croissance. Quand nous additionnons toutes ces crises, qui durent depuis déjà quatre ans, nous nous voyons obligés
    à nous demander: y-a-t-il des solutions ou allons nous inéluctablement vers le précipice-en regard de pays comme la Chine ou le Brésil ?
    Ni les économistes ni les gouvernements qu’ils conseillent n’ont réussi autre chose que ralentir la chute. Considérons donc trois crises: la financière, la politique et la culturelle.
    2009.La crise financière est celle dont nous connaissons le mieux le développement, inclus sa préparation dans les années 90-via des crises sectorielles ou régionales et les ‘bulles’comme celle de Internet, ou, plus tard, des scandales comme Enron. Tout ceci, avec le cas Madoff, et surtout, l’effondrement du système bancaire à Londres et à New York en 2008, nous a mis au bord d’une situation exceptionnellement grave. Ensuite nous avons découvert l’existence d’un deuxième système financier,qui obtient des bénéfices de milliards de $ pour les dirigeants des hedge funds et aussi pour les grandes banques et leurs traders les plus habiles. Ce deuxième système financier n’a aucune fonction économique et sert seulement à permettre que l’argent produise plus d’argent. Pourquoi ne pas parler ici de spéculation ?

    Stupéfaction. Après tant d’années de foi en le progrès, de résultats économiques positifs, et d’une multiplicité sans précédent de nouvelles technologies, l’économie occidentale dévoile une recherche du bénéfice à tout prix, une pulsion de corruption et de vol.
    Grâce au président Obama et aux grands pays européens, la catastrophe fut évitée.Mais, depuis, la situation ne s’est pas redressée.C’est au Royaume-Uni où la catastrophe a eu les effets les plus destructeurs,c’est pour cela que le nouveau gouvernement peut imposer à quelques banques nationalisées de facto les mesures de contrôle les plus fortes.La gauche a perdu le pouvoir au Royaume-Uni et est devenue minoritaire dans une Espagne accablée par les conséquences de la crise.L’Espagne avait décide de parier son futur économique sue les cartes du tourisme et de la construction et a subi un choc violent.Son taux de chômage augmenta jusqu’à 20 %, exemple extrême d’une crose qui, comme dans les autres lieux, ne généra no de propositions économiques ni propositions sociales fortes.
    Après la catastrophe de 1929, les Américains élirent Franklin D.Roosevelt qui lança son New Deal. En 1936,la Frace récupéra son retard social aves les lois du Front Populaire. Aujourd’hui le silence, le vide, rien.Les pays occidentaux ne paraissent pas capables d’intervenir sur leurs économies.Les écononomistes répondent souvent que ces critiques ne mènent à rien et que les Cassandres ne font qu’aggraver les choses.C’est faux: Cassandre a raison, personne ne propose une solution.
    2010. Les crises prennent de l’ampleur et se font plus profondes,En Europe, de forme plus visible, mais aussi aux Etats-Unis. La chute de la Grèce,évitée au dernier moment et après avoir perdu beaucoup de temps. a révélé que la majorité des pays européens, y inclus certains de l’Est, comme la Hongrie, étaient en pleine chute. Son déficit budgétaire rend irrél le pacte qui souhaitait le limiter à 3 % du budget de l’Etat.La dette publique conduit de nombreux gouvernemenrs à réduire les dépenses sociales. Ceci est visible en France, dont le gouvernement souhaite une réforme des retraites.Le recul du travail face au capital dans la répartition du produit national augmenta et accentue les inégalités sociales.
    De nouveau, il s’agit d’une crise politique.L’absence de mobilisation populaire, de grands débars, y inclus de conscience de ce qui est en jeu, tout ceci révèle une impuissance dont l’unique avantage est de nous maintenir éloignés d’effets, comme l’arrivée d’Hitler au pouvoir, de la crise de 1929.Mais ce vide apparait de plus en plus comme la cause profonde de la crise que sa conséquence. Face à l’implosiion du capitalisme financier, les pays occidentaux sont incapables de redresser, ou de stabiliser la situation.
    Les populations souffrent, mais ce qui survient dans la sphère de l’économie demeure à la marge de son expérience vitale.La globalisation de l’économie a rompu les liens entre l’économie et les sociétés, et les politiques nationales ont perdu presque tout sens. La nef des fous occidentale se détruit dans les crises mondiales, mais l’extrême-droite américaine veut seulement la peau d’Obama, accusé d’être musulman, pendant que l’exrême-gauche italienne veut la peau de Berlusconi, qui mérite certainement une condamnation que l’opposition de gauche est
    incapable d’obtenir proposant un autre programme..Le capitalisme est incapable de s’auto-réguler et le mouvement ouvrier est très affaibli.Il n’y aucune pensée dans les droites au pouvoir.La seule grande tendance de la droite est la xénophobie, l’unique grande tendance de la gauche est la recherche d’une vie de consommation sans contre-temps. Ne nous laissons pas entraîner par un renoncement général à l’action.Il existe des forces capables de redresser la situation. Sur le plan économique, l’écologie politique dénonce notre tendance au suicide collectif et nous propose
    aux grands équilibres entre la nature et la culture.Sur le plan social et culturel, le monde féministe s’oppose aux contradictions mortelles d’un monde qui continue à être dominé par les hommes.Sur le terrain politique, l’idée nouvelle est, au delà du gouvernement de la majorité, celle du respect des minorités. Il ne nous manque pas d’idées et nous ne sommes pas incapables de les appliquer.Mais nous sommes attrapés dans le piège de la crise.Comment parler de
    futur quand le sol s’ouvre sous nos pieds ?

    Mais notre impuissance économique, politique et culturelle n’est pas une conséquence de la crise, elle est sa cause principale. Et si nous ne prenons pas conscience de cette réalité et si nous ne trouvons pas les paroles qui rompent le silence, la crise s’approfondira encore plus et l’Occident perdra ses avantages. Ensuite il sera trop tard pour essayer d’atténuer une crise qui se sera déjà convertie en destin. »

    La crisis dentro de la crisis

    1. Le sociologue Alain Touraine n’aurait jamais tenu un tel discours avant la crise, il faisait partie de la cohorte de ceux qui s’accommodaient de la mondialisation. C’était un social démocrate bon teint. Mais la crise justement est passée par là et a joué son rôle de révélateur des maux qui travaillaient souterrainement nos sociétés, notre monde, notre civilisation.

      Idem pour l’historien PIerre Rosanvaillon dont le récent interview dans le Monde (21 sept) montre qu’il n’est plus très loin des conceptions d’un Jacques Rancière, c’est dire le chemin parcouru. AInsi lorsqu’il est interrogé sur l’absence de négociation de la part du gouvernement pour la réforme des retraites il dénonce un jeu démocratique vidée de sa substance quand celui-ci se réduit à une conception purement institutionnelle qui nie que la démocratie soit d’abord une dynamique, un esprit, une énergie qui anime le corps social avant d’être un régime, une forme particulière de gouvernement :

      Dans la vision sarkozienne, les syndicats sont des institutions particulières de la société civile alors que le pouvoir d’Etat se prétend le seul représentant de la génération sociale. Eh bien, ce n’est pas vrai. La démocratie sociale veut dire que, pour des raison de proximité et d’histoire, il y a une forme de représentation du monde social organisé (les syndicats), mais aussi du monde social diffus (les manifestations) qui vaut représentation démocratique légitime. Or on fait comme si la légitimité électorale absorbait toutes les autres formes de légitimité et de représentation.

    2. Je lisais que M. Sarkozy voulait se rapprocher des catholiques. Je crois qu’il fait bien. Je ne suis pas toujours d’accord avec la façon dont Le Président de la République gère certaines affaires, mais il est vrai, les temps sont très durs pour ceux qui sont au commande et croule sous les responsabilités. J’ai une certaine compassion pour ces hommes. Car, ce n’est pas donné à tout le monde de faire ce qu’ils font. Il faut le reconnaître. Nous vivons une période de changement, des voix doivent s’élever pour éclaircir le chemin. Quand tout devient confus, il faut plus de simplicité et de clarté, il faut de la cohérence, il faut du respect. Ces temps demandent du respect, pas de naïveté, ces temps demandent de la lucidité, pas de proses confuses, ces temps demandent de l’intégrité, du silence, de la réflexion, un retour aux valeurs qui ont été impunément et vulgairement reniées. Ces temps demandent un retour au bon sens, au réconfort, à la confiance.

    1. « Fusil des marchés »: peut être celui appartenant au Docteur Faustroll?
      De toute façon toujours tirer deux cou »t »s:un pour la victime,l autre en l air.On peut alors plaider la légitime défense en se concentrant sur les sons .

  31. la remarque de Anne est juste; il est plus facile de critiquer que d’agir; il ny a souvent que le choix qu’entre une mauvaise et une un peu moins mauvaise solution, et celui qui n’a jamais exercé de responsabilités ne pourra jamais comprendre ce que c’est. Cependant notre cher pdt est « planté » car son schéma de pensée fondamentalement ultralibéral ( cf Reagan: c’est l’état qui est le problème, pas la solution) ( séduit par le génial mécanisme des subprimes us il comptait bien l’importer en notre doulce France, heureusement, il n’en a pas eu le temps), s’est fracassé sur les réalités. Comme il n’a pas de plan B, il s’agite et recycle le thème immémorial du bouc émissaire qui fonctionne toujours. Ce genre de comportement est UNE FAUTE LOURDE qui mériterait de le renvoyer dans ses foyers sans autre forme de procès, et qu’il en profite pour se cultiver, notamment en lisant le premier homme d’Albert Camus et en particulier le passage où face à la barbarie de certains combattants justifiée par les circonstances, Cormery était sorti de ses gonds: »non, un homme ça s’empêche. Voilà ce qu’est un homme . Sinon…

  32. On dirait que la puissance qui donne le la en ce moment, ce sont les allemands. Depuis la création et mise en circulation de l’euro, ils pratiquent une politique économique autoritaire: gain de compétitivité par le dumping social et limitation de la cocurrence européenne par le simple fait que les autres pays membres de la zone euro ne peuvent dévaluer une monnaie nationale pour doper l’export. Tous les pays se trouvent donc pris en tenaille par l’Allemagne qui veut à tout prix continuer sa politique économique agressive focalisée sur l’export. Les conséquences sociales de ce nouvel impérialisme seront énormes, car le programme allemand demande de faire pression, entre autre, sur les salariés et sur les budgets sociaux. Il s’agit de sauver l’euro, qui sert tant à l’Allemagne. On verra si les autres pays seront prêts à valser selon la mélodie allemande

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